Tu dégages ta nuque de tes cheveux blonds,
Nos mains folles se tendent, nous les emmêlons.
Le frisson de nos corps tendrement nous élève
Et sous la peau nos cœurs charrient le sang, les rêves…
lundi 30 septembre 2013
dimanche 29 septembre 2013
Hercule Savinien
Le rire truculent, la verve débordante,
Il traversa la vie, son panache me hante,
Et dans son fol envol, nul ne peut le blâmer,
Il embrasa le point sur l’i du verbe aimer !
Il traversa la vie, son panache me hante,
Et dans son fol envol, nul ne peut le blâmer,
Il embrasa le point sur l’i du verbe aimer !
samedi 28 septembre 2013
Orage
Les éclairs me rudoient, le cœur éclaté sourd,
La colère s’épanche, éclaboussant mes jours,
La paix s’étend comme un tapis de feuilles mortes
Où je marche pieds nus… soudain la joie m’emporte.
La colère s’épanche, éclaboussant mes jours,
La paix s’étend comme un tapis de feuilles mortes
Où je marche pieds nus… soudain la joie m’emporte.
vendredi 27 septembre 2013
Pèlerin des bois
Le sentier s’insinue dans le creux du sous-bois
Comme pour se cacher des maudits qui giboient.
La pénombre adoucit tous les mots, me gironne,
Ici je vais sans peur, les arbres me pardonnent.
Comme pour se cacher des maudits qui giboient.
La pénombre adoucit tous les mots, me gironne,
Ici je vais sans peur, les arbres me pardonnent.
jeudi 26 septembre 2013
Peu après
Maria s’endeuilla sous son voile en percale
Et veilla, d’une aria, le corps pâle aux étoiles.
Je le sus quand dessus je vis son médaillon.
L’œil battu, je me tus. Je fis don d’un grillon.
Et veilla, d’une aria, le corps pâle aux étoiles.
Je le sus quand dessus je vis son médaillon.
L’œil battu, je me tus. Je fis don d’un grillon.
mercredi 25 septembre 2013
Empathie
De sa poche de laine aux brins multicolores,
Elle sortait sa main. Voir cette fleur éclore
Était, pour moi, fébrile, un paradis perdu,
Présageant la fraîcheur de cette main tendue.
Elle sortait sa main. Voir cette fleur éclore
Était, pour moi, fébrile, un paradis perdu,
Présageant la fraîcheur de cette main tendue.
mardi 24 septembre 2013
Coin de rue
Mèche figée, rebelle, œil farouche, incertain,
Te voir sur la poubelle, appuyée ce matin,
M’a laissé du destin la vision, d’une belle
Indisposant le tain des miroirs infidèles.
Te voir sur la poubelle, appuyée ce matin,
M’a laissé du destin la vision, d’une belle
Indisposant le tain des miroirs infidèles.
lundi 23 septembre 2013
Lisière indienne
Ce fou-rire au milieu de l’herbe à éléphant,
Les lucioles jolies, quelques rires d’enfants,
Les fragrances du soir : les saris se déroulent
Et la déesse danse au reflux de la foule.
Les lucioles jolies, quelques rires d’enfants,
Les fragrances du soir : les saris se déroulent
Et la déesse danse au reflux de la foule.
dimanche 22 septembre 2013
Parole
Tu es son, gros de sens entre bouche et oreille,
Or un cep ne suffit à dire une bouteille,
Ô belle issue de qui te donne et te reçoit.
Dans le creux, le silence est un écrin de soie.
Or un cep ne suffit à dire une bouteille,
Ô belle issue de qui te donne et te reçoit.
Dans le creux, le silence est un écrin de soie.
samedi 21 septembre 2013
Double sens
Au fond des galeries de la Grande Garenne,
Un vieux lapin rêvait de terres souveraines.
Au-dessus, le renard, un roué décati
Se prit à saliver du civet de midi.
Un vieux lapin rêvait de terres souveraines.
Au-dessus, le renard, un roué décati
Se prit à saliver du civet de midi.
vendredi 20 septembre 2013
Fleur exotique
Dans un vase de grès, quelques rouges pivoines,
Au-dessus du buffet, la radio se pavane
Et, belle, tu te tiens devant moi comme si
Tu portais des couleurs qu’on ne voit pas ici.
Au-dessus du buffet, la radio se pavane
Et, belle, tu te tiens devant moi comme si
Tu portais des couleurs qu’on ne voit pas ici.
jeudi 19 septembre 2013
Rocking-chair
Il est si bien dans son fauteuil à se pencher,
D’arrière en avant, les craquements du plancher,
Comme un bateau sur l’eau violette des Marquises,
La nuit tend son étoffe et les étoiles disent…
D’arrière en avant, les craquements du plancher,
Comme un bateau sur l’eau violette des Marquises,
La nuit tend son étoffe et les étoiles disent…
mercredi 18 septembre 2013
Initiales
Le sceau formait un A, d’une cire sanguine,
Au dos, multicolore, une seule lettrine,
Un D fort embelli de lianes et d’oiseaux.
Qui donc était ce D, choisi par l’A du sceau ?
Au dos, multicolore, une seule lettrine,
Un D fort embelli de lianes et d’oiseaux.
Qui donc était ce D, choisi par l’A du sceau ?
mardi 17 septembre 2013
À la cape
J’oscille sur la planche à ne pouvoir sauter
(Gros temps d’écume blanche), un pas sur le côté,
Livide, je me tords. Les vagues non pareilles,
Océanes, à bord s’écrasent. Je capeye.
(Gros temps d’écume blanche), un pas sur le côté,
Livide, je me tords. Les vagues non pareilles,
Océanes, à bord s’écrasent. Je capeye.
lundi 16 septembre 2013
Sous-bois
Je marchais lentement sous les ramées d’automne.
Au-dessus chuchotaient les gouttes qu’abandonnent
Après la pluie les feuilles doucement bercées.
Ô ces parfums d’humus et d’arbre entrelacés !
Au-dessus chuchotaient les gouttes qu’abandonnent
Après la pluie les feuilles doucement bercées.
Ô ces parfums d’humus et d’arbre entrelacés !
dimanche 15 septembre 2013
Retard
Le marronnier ventru préserve son mystère,
Un vieillard qui salue les pigeons, solitaire.
À côté, la rivière chante pour les fous.
Je suis là comme hier et n’attends plus que vous.
Un vieillard qui salue les pigeons, solitaire.
À côté, la rivière chante pour les fous.
Je suis là comme hier et n’attends plus que vous.
samedi 14 septembre 2013
Maladresse
Jules est jongleur à la retraite et ses assiettes
Il ne les rattrape qu’en miettes, c’est trop bête.
Un jour il prend pour son gala des coutelas,
Le dernier dans le cœur, voilà pour l’au-delà.
Il ne les rattrape qu’en miettes, c’est trop bête.
Un jour il prend pour son gala des coutelas,
Le dernier dans le cœur, voilà pour l’au-delà.
vendredi 13 septembre 2013
À choisir
Courrez pour échapper à la malévolence,
Ombre se nourrissant des peurs, des ignorances
Et laissez le dégoût pour quelque bel effroi,
Un ample choc de vagues, un éclair qui foudroie.
Ombre se nourrissant des peurs, des ignorances
Et laissez le dégoût pour quelque bel effroi,
Un ample choc de vagues, un éclair qui foudroie.
jeudi 12 septembre 2013
Coalescence
Le galet renversé sur le sable trahit
La truite qui remonte, écartant ses ouïes.
Le gris plombé du ciel se fait argent volage.
Au fil de l’eau, ma vie de ta main fait mirage.
La truite qui remonte, écartant ses ouïes.
Le gris plombé du ciel se fait argent volage.
Au fil de l’eau, ma vie de ta main fait mirage.
mercredi 11 septembre 2013
In memoriam
La remise se meurt et, des poutres fragiles,
Ôtant avec effort une à une les tuiles,
Entre deux, je découvre une photo jaunie :
Une mariée me fixe avec mélancolie…
Ôtant avec effort une à une les tuiles,
Entre deux, je découvre une photo jaunie :
Une mariée me fixe avec mélancolie…
mardi 10 septembre 2013
Hiatus
Le temps s’étire au point de laisser des lacunes
Or toi qui bouges tant tu n’en verras aucune.
Alors lâche ta prise et laisse l’eau monter,
Des larmes d’un instant jaillit la vérité.
Or toi qui bouges tant tu n’en verras aucune.
Alors lâche ta prise et laisse l’eau monter,
Des larmes d’un instant jaillit la vérité.
lundi 9 septembre 2013
Noctambule
Un fanal se balance à la chaîne rouillée,
La brume est irisée sur les pavés mouillés,
Le vieux cargo déchire en grinçant le silence
Et je poursuis sans fin sur le quai mon errance.
La brume est irisée sur les pavés mouillés,
Le vieux cargo déchire en grinçant le silence
Et je poursuis sans fin sur le quai mon errance.
dimanche 8 septembre 2013
Chat noir, nuit blanche
Les chats sont les gardiens des mondes tutélaires,
Âmes de l’eau, du feu, de la terre et de l’air.
Ils savent distinguer le songe du trépas,
Ils peuvent donc dormir quand je ne le peux pas.
Âmes de l’eau, du feu, de la terre et de l’air.
Ils savent distinguer le songe du trépas,
Ils peuvent donc dormir quand je ne le peux pas.
samedi 7 septembre 2013
Fondation
Sous la voûte des pierres noires, cinq triskèles
Ont drainé toute la mémoire rituelle.
Elles sont belles les spirales dans le roc,
Ainsi poussent les cathédrales, d’un seul bloc.
Ont drainé toute la mémoire rituelle.
Elles sont belles les spirales dans le roc,
Ainsi poussent les cathédrales, d’un seul bloc.
vendredi 6 septembre 2013
Havre
Sur ton épaule, que j’aime jucher ma peine
Et toi, la recevant sans l’once d’une gêne,
À mon entour confiant l’espace de tes bras,
Dans un silence plein, nous sommes le mantra.
Et toi, la recevant sans l’once d’une gêne,
À mon entour confiant l’espace de tes bras,
Dans un silence plein, nous sommes le mantra.
jeudi 5 septembre 2013
Polyphonie
Chœur angélique, chœur humain, se font écho,
Les épis dansent, les nues filent en troupeau.
Le chant traverse l’étendue, l’âme frissonne
Au creux de soi, dans le secret, les notes sonnent.
Les épis dansent, les nues filent en troupeau.
Le chant traverse l’étendue, l’âme frissonne
Au creux de soi, dans le secret, les notes sonnent.
mercredi 4 septembre 2013
Transmutation
Il est des états d’être au silence si fin
Qui fondent au creuset toute âme qui a faim.
Suis-je déjà passé par ce fol athanor ?
L’œuvre du noir au blanc ne donne pas de l’or.
Qui fondent au creuset toute âme qui a faim.
Suis-je déjà passé par ce fol athanor ?
L’œuvre du noir au blanc ne donne pas de l’or.
mardi 3 septembre 2013
Lac d’Aumar
Dans les violettes eaux, l’émeraude des prés
Frémit sous le coulis du vent, qui souffle au gré
Des secrètes vallées, des maîtresses hauteurs
Et je trempe ma main, glacée puis chaude au cœur.
Frémit sous le coulis du vent, qui souffle au gré
Des secrètes vallées, des maîtresses hauteurs
Et je trempe ma main, glacée puis chaude au cœur.
lundi 2 septembre 2013
Autre usage
Je regardais sa main, faite pour malmener,
Démolir, écraser toutes sortes de nez,
Une main qui avait sans doute pris les armes
Et qui pour l’heure avait… essuyé une larme.
Démolir, écraser toutes sortes de nez,
Une main qui avait sans doute pris les armes
Et qui pour l’heure avait… essuyé une larme.
dimanche 1 septembre 2013
Zéphyr
Les taches de soleil, chaudes et caressantes,
Illuminaient ta peau dans l’ombre de la sente.
À cet instant, j’aurais été le vent ténu
Qui frôle ton épaule, ô frisson retenu…
Illuminaient ta peau dans l’ombre de la sente.
À cet instant, j’aurais été le vent ténu
Qui frôle ton épaule, ô frisson retenu…
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