Ils se sont rassemblés, fusils en bandoulière,
À clamer haut et fort leur foi particulière
En la force du fer et des armes qui tuent.
Les forges de Vulcain, noires, se perpétuent.
jeudi 31 août 2017
mercredi 30 août 2017
Harmattan
Le vent rouge a rongé les murailles anciennes,
Emporté les échos des batailles nubiennes
Et laissé le désert dans sa blondeur de feu.
L’homme est passé. Le monde est tout en un seul lieu.
Emporté les échos des batailles nubiennes
Et laissé le désert dans sa blondeur de feu.
L’homme est passé. Le monde est tout en un seul lieu.
mardi 29 août 2017
À flots
Elle n’avait posé sur la table du bar
Que sa morgue, devant la vanité du fard
Qui coulait sous le flot lacrymal. La détresse
Est parfois, dans le cœur, si proche de l’ivresse.
Que sa morgue, devant la vanité du fard
Qui coulait sous le flot lacrymal. La détresse
Est parfois, dans le cœur, si proche de l’ivresse.
lundi 28 août 2017
Le train
La voie ferrée s’étend comme une plaie béante.
Une locomotive entraîne sur la pente
Un cortège divers de wagons et d’humains.
Rien ne peut l’arrêter. Je meurs jusqu’à demain.
Une locomotive entraîne sur la pente
Un cortège divers de wagons et d’humains.
Rien ne peut l’arrêter. Je meurs jusqu’à demain.
dimanche 27 août 2017
Lucioles
Le vieillard aux yeux morts déclame des poèmes,
Assis sur le muret qui borde la nuit même.
Alors les vers luisants scintillent tout autour
Et le vieillard sourit. Ses mots donnent le jour.
Assis sur le muret qui borde la nuit même.
Alors les vers luisants scintillent tout autour
Et le vieillard sourit. Ses mots donnent le jour.
samedi 26 août 2017
Routine
Il suspend son blouson dans le fond du garage.
À côté, le miroir toujours le dévisage.
Encore un jour vécu. Le travail est sans fin.
L’autre univers là-bas. Les traces d’un parfum.
À côté, le miroir toujours le dévisage.
Encore un jour vécu. Le travail est sans fin.
L’autre univers là-bas. Les traces d’un parfum.
vendredi 25 août 2017
Au fil des nuits
La terre a des saveurs qui ne se font goûter
Que par ceux qui, gisant, fixent le ciel d’été,
Le velours de la nuit bordant la terre chaude,
Une étoile filant dans l’obscur, en maraude.
Que par ceux qui, gisant, fixent le ciel d’été,
Le velours de la nuit bordant la terre chaude,
Une étoile filant dans l’obscur, en maraude.
jeudi 24 août 2017
Juste au-dessus
Je me suis vu flotter au-dessus de mon corps,
Dans l’heure silencieuse où la conscience, au bord,
Devine l’épaisseur des mondes qui chavirent.
Encore un jour, un an… le temps ne fait que bruire.
Dans l’heure silencieuse où la conscience, au bord,
Devine l’épaisseur des mondes qui chavirent.
Encore un jour, un an… le temps ne fait que bruire.
mercredi 23 août 2017
Aérien
Je suis le vent qui passe et qui n’ose toucher
Les nues dans l’azur pâle, aux corps empanachés.
Je suis l’oiseau blessé qui tombe vers la terre
En criant de n’avoir bientôt plus qu’à se taire.
Les nues dans l’azur pâle, aux corps empanachés.
Je suis l’oiseau blessé qui tombe vers la terre
En criant de n’avoir bientôt plus qu’à se taire.
mardi 22 août 2017
Les issues
Le silence reflue, comme un écho lointain
De pensées enfouies. Vue de miroirs sans tain,
La vie semble vibrer, malsaine, dans sa cage
Et les arbres là-haut n’en portent pas ombrage.
De pensées enfouies. Vue de miroirs sans tain,
La vie semble vibrer, malsaine, dans sa cage
Et les arbres là-haut n’en portent pas ombrage.
lundi 21 août 2017
À voir, été
Les gens tissent la rue, j’absorbe les couleurs
Pailletées de soleil. Je veux ignorer leurs
Spectrales dimensions. Ma mémoire s’étire
En denses tourbillons qui ne cessent de dire.
Pailletées de soleil. Je veux ignorer leurs
Spectrales dimensions. Ma mémoire s’étire
En denses tourbillons qui ne cessent de dire.
dimanche 20 août 2017
Autrement
Dans le jardin, les pierres cessent de tourner.
Les oiseaux font silence. Il fait bon frissonner.
Quelques herbes s’en vont au fil de la rivière.
Une brise se lève. Étrange itinéraire.
Les oiseaux font silence. Il fait bon frissonner.
Quelques herbes s’en vont au fil de la rivière.
Une brise se lève. Étrange itinéraire.
samedi 19 août 2017
Corps et biens
Notre exégèse lasse en fut le premier signe,
À vouloir établir des paradigmes dignes,
Alors qu’il échappait à notre entendement
L’abyssale étendue du monde, exactement.
À vouloir établir des paradigmes dignes,
Alors qu’il échappait à notre entendement
L’abyssale étendue du monde, exactement.
vendredi 18 août 2017
Juste un café
T’offrir ce café noir sans que rien ne défaille,
En oublier l’envie, le désir qui tiraille,
Être juste celui qui agit dans l’instant,
Fut une heure de grâce enchâssée dans le temps.
En oublier l’envie, le désir qui tiraille,
Être juste celui qui agit dans l’instant,
Fut une heure de grâce enchâssée dans le temps.
jeudi 17 août 2017
Haute-lice
Une aube se conjugue avec tous les désirs.
Oubliée la matière inerte. Il faut saisir
Tous les fils éperdus de nos sens à la traîne,
Un peu de notre émoi se tient dans cette arène.
Oubliée la matière inerte. Il faut saisir
Tous les fils éperdus de nos sens à la traîne,
Un peu de notre émoi se tient dans cette arène.
mercredi 16 août 2017
En couleurs
Les verts, les indigos, les ors, les bleu lavande
Oscillent sans bouger, dans une sarabande
Et la toile soudain révèle un peu de soi,
Brûlant comme un désert auquel nul ne sursoit.
Oscillent sans bouger, dans une sarabande
Et la toile soudain révèle un peu de soi,
Brûlant comme un désert auquel nul ne sursoit.
mardi 15 août 2017
Lettré
Il
a tout lu des œuvres et dans son univers
Les
livres sont légions, faits de prose ou de vers,
Formant
de hauts piliers, voûtes et cathédrales.
Il
y croise une foule à la mine spectrale.
lundi 14 août 2017
Dédoublement
Cachée dans sa tenue de velours noir et vert,
Elle indexe avec soin le livre encore ouvert,
À moitié dans l’espace encombré de la salle,
À moitié dans un monde aux lueurs aurorales.
Elle indexe avec soin le livre encore ouvert,
À moitié dans l’espace encombré de la salle,
À moitié dans un monde aux lueurs aurorales.
dimanche 13 août 2017
De nuit
Le chemin creux scintille au rythme des lucioles.
À cet embrasement répondent les bestioles
Infinies du pays. Les rainettes grillons
Chantent dans la moiteur. Meurent les papillons.
À cet embrasement répondent les bestioles
Infinies du pays. Les rainettes grillons
Chantent dans la moiteur. Meurent les papillons.
samedi 12 août 2017
Murs
Nous nous croisons souvent, humains en désarroi,
Sur des aires scindées d’invisibles parois,
Tournant dans le halo de phares écarlates,
Échangeant sans espoir quelques paroles plates.
Sur des aires scindées d’invisibles parois,
Tournant dans le halo de phares écarlates,
Échangeant sans espoir quelques paroles plates.
vendredi 11 août 2017
Esthétique
Les symétries de forme ont un attrait solaire,
Une partie donnant ainsi l’essence entière,
Et la beauté s’étend à celui qui les voit,
L’alchimie qui de l’une à l’autre se déploie.
Une partie donnant ainsi l’essence entière,
Et la beauté s’étend à celui qui les voit,
L’alchimie qui de l’une à l’autre se déploie.
jeudi 10 août 2017
À portée
Dans les racines du figuier, une béance
Étrange a surgit l’autre jour. Est-ce une chance ?
Un escalier tordu s’enfonce indéfini,
Porte d’un soleil noir face à mon insomnie.
Étrange a surgit l’autre jour. Est-ce une chance ?
Un escalier tordu s’enfonce indéfini,
Porte d’un soleil noir face à mon insomnie.
mercredi 9 août 2017
Long feu
La guerre a fait long feu. Les ruines s’ensommeillent,
Aux âmes des canons viennent quelques abeilles.
Ainsi passent les ans, la rouille fait sa boue,
Les arbres survivants seuls se tiennent debout.
Aux âmes des canons viennent quelques abeilles.
Ainsi passent les ans, la rouille fait sa boue,
Les arbres survivants seuls se tiennent debout.
mardi 8 août 2017
Laisser aller
Je n’ai pas su tenir les promesses des heures
Et la fuite du temps s’est avérée majeure.
Qu’importe si l’esquif prend l’eau de toute part,
Une vague profonde emporte mon retard.
Et la fuite du temps s’est avérée majeure.
Qu’importe si l’esquif prend l’eau de toute part,
Une vague profonde emporte mon retard.
lundi 7 août 2017
Apnée
Cela fait quelques jours que le tempo se tait,
Je cache mon visage au milieu de la taie.
Même ainsi, le non temps s’impose et me suffoque.
Il est sommeil léger, elle est mort équivoque.
Je cache mon visage au milieu de la taie.
Même ainsi, le non temps s’impose et me suffoque.
Il est sommeil léger, elle est mort équivoque.
dimanche 6 août 2017
Roman de gare
Trois cents tonnes de train déchirent les parages.
À l’intérieur, je lis un roman de voyage
Où le héros se perd avant d’avoir trouvé.
Je m’assoupis bientôt. Rien ne peut m’entraver.
À l’intérieur, je lis un roman de voyage
Où le héros se perd avant d’avoir trouvé.
Je m’assoupis bientôt. Rien ne peut m’entraver.
samedi 5 août 2017
Amis
Les amis sont venus. Sous l’allée, les voitures
Une à une se garent. Ils soignent les blessures
Avec fidélité, d’être là dans les jours
D’une mauvaise étoile. Ils ont fait le détour.
Une à une se garent. Ils soignent les blessures
Avec fidélité, d’être là dans les jours
D’une mauvaise étoile. Ils ont fait le détour.
vendredi 4 août 2017
Marécage
Le temps n’a rien voulu, la rousserolle file
Au milieu des roseaux. J’aime les vaudevilles.
Une petite pluie se décide à tomber.
L’air vif a des envies de faire tituber.
Au milieu des roseaux. J’aime les vaudevilles.
Une petite pluie se décide à tomber.
L’air vif a des envies de faire tituber.
jeudi 3 août 2017
Rue piétonne
La chaleur se répand. La foule se bouscule.
Au niveau des pavés, quelque fraîcheur circule.
Où que j’aille, un vent rode. Il est quatre heures et quart.
Entre le temps et moi, il y a trop d’écart.
Au niveau des pavés, quelque fraîcheur circule.
Où que j’aille, un vent rode. Il est quatre heures et quart.
Entre le temps et moi, il y a trop d’écart.
mercredi 2 août 2017
Hypothèse
Il y aurait des fleurs dans les arbres géants,
Des fragrances d’été, des douceurs d’océans.
Nous aurions débordé juste après le silence,
Où l’on voit dans les cœurs toutes les transparences.
Des fragrances d’été, des douceurs d’océans.
Nous aurions débordé juste après le silence,
Où l’on voit dans les cœurs toutes les transparences.
mardi 1 août 2017
À quai
D’habitude, on s’en va quand le soleil se fond
Dans l’eau glauque du port. Les couleurs se défont.
Je lorgne les éclats des néons qui clignotent.
En bas sur le clavier du portail, je pianote.
Dans l’eau glauque du port. Les couleurs se défont.
Je lorgne les éclats des néons qui clignotent.
En bas sur le clavier du portail, je pianote.
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