Artistes amis, loin, dans des châteaux de paille,
À peine émus que le dernier chaland s’en aille,
Entendez-vous mes pas le long des galeries ?
Je garde vos couleurs des menaces du gris.
jeudi 30 novembre 2017
mercredi 29 novembre 2017
In situ
Ma ville est intérieure, aux mille maisons basses,
Accrochées à mon âme en multiples terrasses,
Aux ruelles sans nom que le soleil étreint
Quand tu passes sereine en chassant mon chagrin.
Accrochées à mon âme en multiples terrasses,
Aux ruelles sans nom que le soleil étreint
Quand tu passes sereine en chassant mon chagrin.
mardi 28 novembre 2017
Rapprochement
L’amplitude s’étend, de tes bras qui m’enserrent
Et j’explore en secret ta nuque nécessaire,
À l’abri des regards sous tes cheveux châtains.
Tout autour, la rue crie. Le monde est incertain.
Et j’explore en secret ta nuque nécessaire,
À l’abri des regards sous tes cheveux châtains.
Tout autour, la rue crie. Le monde est incertain.
lundi 27 novembre 2017
Lâcher
En grappe les ballons s’échappent vers l’azur.
Les suivent les enfants des yeux, dérivant sur
Les nues effilochées de leurs rêves immenses.
Il se pourrait qu’ici, dans l’heure, tout commence.
Les suivent les enfants des yeux, dérivant sur
Les nues effilochées de leurs rêves immenses.
Il se pourrait qu’ici, dans l’heure, tout commence.
dimanche 26 novembre 2017
Oies sauvages
Quand le soleil est froid, des jours pâles d’hiver,
J’envie les oies cendrées qui filent là-haut, vers
La Méditerranée, sa côte aux vagues douces
Et je sens presque l’eau qui chaude m’éclabousse…
J’envie les oies cendrées qui filent là-haut, vers
La Méditerranée, sa côte aux vagues douces
Et je sens presque l’eau qui chaude m’éclabousse…
samedi 25 novembre 2017
En vain
Je sens que tout vacille et pourtant tout se tient.
La vanité du monde assure son maintien,
Le non-soi se révèle dense et réenchante
Ainsi, sous le pas lent, la poussière des pentes.
La vanité du monde assure son maintien,
Le non-soi se révèle dense et réenchante
Ainsi, sous le pas lent, la poussière des pentes.
vendredi 24 novembre 2017
Procession
Un soir, je les vis tous, marchant sur les chemins,
Dans leur sarrau de toile, une torche à la main,
Sans un mot, traversant les prairies et les chaumes,
Abasourdis, cherchant quelque autre temps. Fantômes.
Dans leur sarrau de toile, une torche à la main,
Sans un mot, traversant les prairies et les chaumes,
Abasourdis, cherchant quelque autre temps. Fantômes.
jeudi 23 novembre 2017
Nuit blanche
Allongé sur un lit, dans une étrange pièce
Où les tapisseries le long des murs paraissent
Animées de l’esprit tutélaire du lieu,
Je laisse dériver mes pensers insomnieux.
Où les tapisseries le long des murs paraissent
Animées de l’esprit tutélaire du lieu,
Je laisse dériver mes pensers insomnieux.
mercredi 22 novembre 2017
Défi
Ils se mesurent du regard, c’est incroyable
Ce que les détails comptent, tant mieux pour le diable,
Et quand la valeur mesurée ne compte plus,
Ils y tiennent encor tant ils s’y sont complu.
Ce que les détails comptent, tant mieux pour le diable,
Et quand la valeur mesurée ne compte plus,
Ils y tiennent encor tant ils s’y sont complu.
mardi 21 novembre 2017
Passant
Il est battant de cœur, mais, diminuendo,
Fluide dans la foule inerte des badauds.
Le pavé se dérobe à son pas de piétaille,
Il espère échapper encore à la bataille.
Fluide dans la foule inerte des badauds.
Le pavé se dérobe à son pas de piétaille,
Il espère échapper encore à la bataille.
lundi 20 novembre 2017
Que j’aille
Le sentier semble fuir à travers les collines,
Il va se réfugier dans la forêt voisine
Où s’étend le secret de l’humus et des cieux.
Je marche lentement. J’ai le cœur silencieux.
Il va se réfugier dans la forêt voisine
Où s’étend le secret de l’humus et des cieux.
Je marche lentement. J’ai le cœur silencieux.
dimanche 19 novembre 2017
RIP
Je vous ai vue debout, devant le mur épais
Du cimetière. Absence. Ici repose en paix
(Faut-il payer ce prix ?) l’être qui tant vous hante,
En route pour ailleurs. Vous êtes survivante.
Du cimetière. Absence. Ici repose en paix
(Faut-il payer ce prix ?) l’être qui tant vous hante,
En route pour ailleurs. Vous êtes survivante.
samedi 18 novembre 2017
Intégrité
La forme incessamment des flux, des ondes change
Et les corps endormis suivent, se réarrangent,
Harmonieusement lovés dans le non-dit.
Qu’il fasse chaud ou froid, tout être s’engourdit.
Et les corps endormis suivent, se réarrangent,
Harmonieusement lovés dans le non-dit.
Qu’il fasse chaud ou froid, tout être s’engourdit.
vendredi 17 novembre 2017
Évocation
J’entrai dans le salon, son odeur d’encaustique
Aussitôt me saisit. Des ondes concentriques,
Associées aux pensées de jours anciens, poussaient
Les souvenirs devant. La prière dansait.
Aussitôt me saisit. Des ondes concentriques,
Associées aux pensées de jours anciens, poussaient
Les souvenirs devant. La prière dansait.
jeudi 16 novembre 2017
Blessures
Avais-je deviné ton besoin de tendresse,
À ta façon de fuir les gens avec rudesse ?
Au fond de tes yeux verts des ombres sont tapies.
Près de toi, silencieux, je me suis accroupi.
À ta façon de fuir les gens avec rudesse ?
Au fond de tes yeux verts des ombres sont tapies.
Près de toi, silencieux, je me suis accroupi.
mercredi 15 novembre 2017
Nos escapades
Nous côtoyâmes, lents, les pentes assassines,
Au milieu des forêts, des chaos, des ravines.
Enfin, l’estive nue de la brume surgit,
Nos vélos chatoyaient de rêve et de magie.
Au milieu des forêts, des chaos, des ravines.
Enfin, l’estive nue de la brume surgit,
Nos vélos chatoyaient de rêve et de magie.
mardi 14 novembre 2017
Sur un quai
Je me suis affalé sur la banquette grise
En craignant qu’un quidam, avant peu ne me dise
« Il ne faut pas dormir, regardez l’écriteau ! »
Bêtement je me suis caché sous mon manteau…
En craignant qu’un quidam, avant peu ne me dise
« Il ne faut pas dormir, regardez l’écriteau ! »
Bêtement je me suis caché sous mon manteau…
lundi 13 novembre 2017
Nos destins
Au terme de l’accord, nous fûmes déliés,
Lui sur la lice de l’éternel bachelier,
Moi dans les bleus déserts des océans sans borne,
Également nos livres au fil des jours s’écornent.
Lui sur la lice de l’éternel bachelier,
Moi dans les bleus déserts des océans sans borne,
Également nos livres au fil des jours s’écornent.
dimanche 12 novembre 2017
Fredaine
Je rêve que j’ai pris la route, chemineau,
Fuyant les intentions des pavés infernaux,
Parti pour des pays au-delà des montagnes
Et la soif des ailleurs en cet instant me gagne.
Fuyant les intentions des pavés infernaux,
Parti pour des pays au-delà des montagnes
Et la soif des ailleurs en cet instant me gagne.
samedi 11 novembre 2017
Notre canal
J’aime le foulard vert qui tremble tout autour
De ton corps cinétique aux folâtres atours.
Je longe le canal. Tu glisses sur les ondes
À bord d’une péniche. Encore une seconde.
De ton corps cinétique aux folâtres atours.
Je longe le canal. Tu glisses sur les ondes
À bord d’une péniche. Encore une seconde.
vendredi 10 novembre 2017
Près du feu
Le pain fleure l’automne. Il fait froid, mais j’espère
En rentrant me blottir près de la cuisinière,
À défaut d’occuper l’espace de tes bras.
Le feu sera bien vif lorsque tu rentreras.
En rentrant me blottir près de la cuisinière,
À défaut d’occuper l’espace de tes bras.
Le feu sera bien vif lorsque tu rentreras.
jeudi 9 novembre 2017
Rafale
Toi le vent, le hâbleur, qui hâles nos labeurs
Inconstant querelleur, des chapeaux le tombeur,
Des châteaux en Espagne aussi, qui de ta hargne,
Harcèles mes montagnes et rien que tu n’épargnes...
Inconstant querelleur, des chapeaux le tombeur,
Des châteaux en Espagne aussi, qui de ta hargne,
Harcèles mes montagnes et rien que tu n’épargnes...
mercredi 8 novembre 2017
À la poste
Je l’écrivis d’un trait, cette carte postale.
Était gravée en noir et blanc la cathédrale
Où jamais je ne fus, inachevée, de Meaux.
Je la mis dans la boîte. Après ? Voguent les mots.
Était gravée en noir et blanc la cathédrale
Où jamais je ne fus, inachevée, de Meaux.
Je la mis dans la boîte. Après ? Voguent les mots.
mardi 7 novembre 2017
Vedere Venezia
Ton sourire m’inspire un désir de bateau
Remontant le courant, comme un vaporetto
Paisible, sur le flot de nos vies de partage,
À retrouver le temps d’avant les amours sages…
Remontant le courant, comme un vaporetto
Paisible, sur le flot de nos vies de partage,
À retrouver le temps d’avant les amours sages…
lundi 6 novembre 2017
Périple
Je suis monté jusqu’au village, jusqu’au bout,
Quand la brise indolente effleurant les bambous
Chuchote une musique aux effluves étranges.
Il se pourrait qu’ici je sois aux pieds des anges.
Quand la brise indolente effleurant les bambous
Chuchote une musique aux effluves étranges.
Il se pourrait qu’ici je sois aux pieds des anges.
dimanche 5 novembre 2017
Méditation
Je vais dans les couleurs vives de ma déroute,
Ému de n’être qu’un, dans ce maquis de doutes,
Ici me balançant sur la vague ténue
Du souffle sentinelle. Au loin voguent les nues.
Ému de n’être qu’un, dans ce maquis de doutes,
Ici me balançant sur la vague ténue
Du souffle sentinelle. Au loin voguent les nues.
samedi 4 novembre 2017
Socle
Sur la pierre tiédie par le soleil d’automne,
Assis, je sens la Terre en dessous qui frissonne,
En quête d’équilibre et de corps et d’esprit.
La chute est tout autour et j’en connais le prix.
Assis, je sens la Terre en dessous qui frissonne,
En quête d’équilibre et de corps et d’esprit.
La chute est tout autour et j’en connais le prix.
vendredi 3 novembre 2017
Retour sur image
J’essaie de retrouver, dans ce bistrot, le soir,
Parmi les gens venus boire un verre au comptoir,
Une surimpression fragile de la scène
Où tu vins échouer, malheureuse sirène.
Parmi les gens venus boire un verre au comptoir,
Une surimpression fragile de la scène
Où tu vins échouer, malheureuse sirène.
jeudi 2 novembre 2017
Ponton
Au bout de la jetée, les vagues sont légères,
Y passent des rayons en ondes passagères.
À l’affût, le félin scrute au-delà de l’eau
Les mondes opalins que la Nature a clos.
Y passent des rayons en ondes passagères.
À l’affût, le félin scrute au-delà de l’eau
Les mondes opalins que la Nature a clos.
mercredi 1 novembre 2017
Finitude
Je suis parti. La neige a des couleurs de paille
Et le soleil dessus voulait que je m’en aille.
Au loin, dans cet espace en dégradés de gris,
Je m’envole flocon. L’instant est ma patrie.
Et le soleil dessus voulait que je m’en aille.
Au loin, dans cet espace en dégradés de gris,
Je m’envole flocon. L’instant est ma patrie.
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