Sur le collier des jours, les perles qui s’ajoutent
Aux perles effacées suivent la même route,
Ont les mêmes couleurs et la monotonie
Lancinante me prend dans ses bras infinis.
mercredi 28 février 2018
mardi 27 février 2018
Qui sait
Le lino du couloir a des reflets de cendre
Où la veilleuse luit. Les murs sont des méandres.
Un sentier s’abandonne au cœur de la hêtraie.
Je vais sur l’un ou l’autre, encore un peu distrait.
Où la veilleuse luit. Les murs sont des méandres.
Un sentier s’abandonne au cœur de la hêtraie.
Je vais sur l’un ou l’autre, encore un peu distrait.
lundi 26 février 2018
Présence
Il est doux ce hasard qui s’émeut d’un sourire,
Il dilate les cœurs. L’espace nous inspire
Ensemble à regarder éclore cet instant :
Chacun meurt à soi-même et l’entre-deux s’étend.
Il dilate les cœurs. L’espace nous inspire
Ensemble à regarder éclore cet instant :
Chacun meurt à soi-même et l’entre-deux s’étend.
dimanche 25 février 2018
Feinte
Pierre sur pierre, elle est bien sise sur la terre,
Elle envoie des sonorités élémentaires
Aux oreilles perdues vaquant sur le gazon.
La plupart des passants n’y voient qu’une maison.
Elle envoie des sonorités élémentaires
Aux oreilles perdues vaquant sur le gazon.
La plupart des passants n’y voient qu’une maison.
samedi 24 février 2018
Principe vital
Elle se posait là, dans l’assise parfaite,
Inspirant lentement l’aube claire, muette,
Expirant comme un jour qui ne passe jamais.
Son souffle dans l’espace infiniment germait.
Inspirant lentement l’aube claire, muette,
Expirant comme un jour qui ne passe jamais.
Son souffle dans l’espace infiniment germait.
vendredi 23 février 2018
Scat
Devant la grande vasque où voguent les poissons
Rouges, la vie se tend, tu chantes sa chanson.
Ses mots, ses notes vont jouer comme des bulles
Irisées dans l’azur. Je danse, funambule.
Rouges, la vie se tend, tu chantes sa chanson.
Ses mots, ses notes vont jouer comme des bulles
Irisées dans l’azur. Je danse, funambule.
jeudi 22 février 2018
Vues d’en haut
Elles sont clairsemées les chaumines de lauzes,
Ou de bardeaux serrés en lignes virtuoses,
Au soleil caressant des estives, des monts.
Les souvenirs remontent comme des saumons.
Ou de bardeaux serrés en lignes virtuoses,
Au soleil caressant des estives, des monts.
Les souvenirs remontent comme des saumons.
mercredi 21 février 2018
Proches
Les échos de la salle en volutes résonnent,
Un banquet bat son plein. Dans le hall, je frissonne.
Au-dessus l’escalier trépide de ses pas.
Je sors. La pluie me perce. Elle ne saura pas.
Un banquet bat son plein. Dans le hall, je frissonne.
Au-dessus l’escalier trépide de ses pas.
Je sors. La pluie me perce. Elle ne saura pas.
mardi 20 février 2018
Dans un fauteuil
Les bras de ce fauteuil sont d’un bois dont le grain
Tendre estampe ta chair d’éphémères chagrins,
Puis tu tournes une page et les murs se font vagues.
Un peu de toi s’envole où ton âme divague.
Tendre estampe ta chair d’éphémères chagrins,
Puis tu tournes une page et les murs se font vagues.
Un peu de toi s’envole où ton âme divague.
lundi 19 février 2018
Camera obscura
Elle apparaît debout, les prunelles chagrines,
À peine retenues par sa monture fine
Aux verres ronds, jolie. Vers son regard, happé,
Pauvre de moi, je vais, antique sténopé.
À peine retenues par sa monture fine
Aux verres ronds, jolie. Vers son regard, happé,
Pauvre de moi, je vais, antique sténopé.
dimanche 18 février 2018
Rideau
Le couloir est étroit derrière le décor.
Une chatte y circule, agile, entre les cor-
Dages des illusions que livre le théâtre.
Éteints les projecteurs, la féline folâtre.
Une chatte y circule, agile, entre les cor-
Dages des illusions que livre le théâtre.
Éteints les projecteurs, la féline folâtre.
samedi 17 février 2018
Solitaires
Magicien tisserand, tu mêles fil et trame
Afin que le tissu du temps cueille nos âmes,
Ainsi que des diamants piqués sur une soie,
Mais sans cette lumière, il n’est rien qui ne soit.
Afin que le tissu du temps cueille nos âmes,
Ainsi que des diamants piqués sur une soie,
Mais sans cette lumière, il n’est rien qui ne soit.
vendredi 16 février 2018
Payse
Le
rose des bruyères, le gris des rochers
Se
mêlent sur la lande où je t’ai vue penchée,
Libre,
considérant les secondes qui filent.
À
tes pieds le printemps pousse, bourgeon fragile.
jeudi 15 février 2018
Trame
Au fond de la vallée, les brumes s’entrelacent,
Indiquant par moments quelques signes fugaces.
À l’affût, je respire, au-dessus l’air léger.
C’est la fugacité, le signe négligé.
Indiquant par moments quelques signes fugaces.
À l’affût, je respire, au-dessus l’air léger.
C’est la fugacité, le signe négligé.
Entrée libre
La liberté se cache au fond de ses yeux verts,
Ténue, rêvant de l’heure où s’efface l’hiver.
En face, la forêt pareillement patiente
Et ses branchages nus, dans le vent glacé, chantent.
Ténue, rêvant de l’heure où s’efface l’hiver.
En face, la forêt pareillement patiente
Et ses branchages nus, dans le vent glacé, chantent.
mardi 13 février 2018
Crevasse
Tout près de la maison, la terre crevassée
Laisse entrevoir au fond d’une fente, enchâssés,
Quelques cristaux brillants de calcite commune.
Une subtile joie. La terre est opportune.
Laisse entrevoir au fond d’une fente, enchâssés,
Quelques cristaux brillants de calcite commune.
Une subtile joie. La terre est opportune.
lundi 12 février 2018
Aux cieux
Les machines de guerre immenses se rassemblent
En lice dans les airs. Les nuages en tremblent.
Un milan huit de peur. Rien ne peut arriver
D’autre que la furie. L’enfer est bien pavé.
En lice dans les airs. Les nuages en tremblent.
Un milan huit de peur. Rien ne peut arriver
D’autre que la furie. L’enfer est bien pavé.
dimanche 11 février 2018
Matutinal
À l’Angélus enfin je vis le monastère
En haut de la colline, au milieu de ses terres.
À l’huis je dus frapper, attendre cependant
Que le portier m’ouvrît. Le réveil fut strident…
En haut de la colline, au milieu de ses terres.
À l’huis je dus frapper, attendre cependant
Que le portier m’ouvrît. Le réveil fut strident…
samedi 10 février 2018
Pente
Elle a glissé de joie sur les glaciers tranquilles
Et lavé ses cheveux dans les lagons des îles.
Au loin battait le monde aux armes hérissées.
Vivante, elle jouait, vivante, elle a glissé.
Et lavé ses cheveux dans les lagons des îles.
Au loin battait le monde aux armes hérissées.
Vivante, elle jouait, vivante, elle a glissé.
vendredi 9 février 2018
Horizon
Juste au-dessus des toits, des peupliers, je passe,
En volant sans avoir d’ailes, de guerre lasse,
Avec à l’horizon d’interdites cités.
J’accélère soudain, le monde est enchanté.
En volant sans avoir d’ailes, de guerre lasse,
Avec à l’horizon d’interdites cités.
J’accélère soudain, le monde est enchanté.
jeudi 8 février 2018
En solde
Suis-je encombré de mes amours, pages navrées,
Fleurs de coucou, lointaines îles, peaux cuivrées ?
Non, les mensonges font des ondes sur la peur
De vivre, et je suis ivre à voir battre nos cœurs.
Fleurs de coucou, lointaines îles, peaux cuivrées ?
Non, les mensonges font des ondes sur la peur
De vivre, et je suis ivre à voir battre nos cœurs.
mercredi 7 février 2018
Nos nuits
De tes yeux, le tour sombre ouvre des profondeurs
Que l’aube ne vient pas blanchir de ses lueurs,
Le cauchemar te presse et te voilà qui tremble,
Alors nous nous serrons, corps maintenus ensemble.
Que l’aube ne vient pas blanchir de ses lueurs,
Le cauchemar te presse et te voilà qui tremble,
Alors nous nous serrons, corps maintenus ensemble.
mardi 6 février 2018
Cumul
Au bord du labyrinthe, il empile des livres
Avec application. Le poids des mots l’enivre.
Il ne sait pas jusqu’où la pile peut monter.
Il attrape un flacon d’eau pure du Léthé.
Avec application. Le poids des mots l’enivre.
Il ne sait pas jusqu’où la pile peut monter.
Il attrape un flacon d’eau pure du Léthé.
lundi 5 février 2018
Relâche
La route où je chemine a la couleur d’un ciel
Gris. Le fleuve charrie son flot perpétuel
De boue glauque et de troncs arrachés à la riche
Argile. Un peu de moi laisse son âme en friche.
Gris. Le fleuve charrie son flot perpétuel
De boue glauque et de troncs arrachés à la riche
Argile. Un peu de moi laisse son âme en friche.
dimanche 4 février 2018
Au loin
J’aimais te voir sereine à contempler l’allée,
Comme si rien autour ne pouvait t’ébranler,
Tes yeux bleu-gris semblaient pouvoir tenir le monde.
On s’y perdait alors, nus dans cette eau profonde.
Comme si rien autour ne pouvait t’ébranler,
Tes yeux bleu-gris semblaient pouvoir tenir le monde.
On s’y perdait alors, nus dans cette eau profonde.
samedi 3 février 2018
Panne
Je marche obstinément dans de sombres rigoles,
Au bord, éclaboussé sans fin par les bagnoles
Et je regarde en vain la montre-bracelet
Qui s’est arrêtée net près de tes yeux violets…
Au bord, éclaboussé sans fin par les bagnoles
Et je regarde en vain la montre-bracelet
Qui s’est arrêtée net près de tes yeux violets…
vendredi 2 février 2018
Soi
Mimétique animal, qui de ta proie fais ombre,
Aux aguets dans l’avers des éclats en surnombre,
As-tu jamais cessé d’épier le vouloir
De nos âmes penchées au-dessus des miroirs ?
Aux aguets dans l’avers des éclats en surnombre,
As-tu jamais cessé d’épier le vouloir
De nos âmes penchées au-dessus des miroirs ?
jeudi 1 février 2018
Néons
Les lumières sont floues, la ville est insolite
À travers la fenêtre, une enseigne hypocrite
Annonce du bonheur en solde. Il se fait tard.
Autour de la statue titube un vain fêtard.
À travers la fenêtre, une enseigne hypocrite
Annonce du bonheur en solde. Il se fait tard.
Autour de la statue titube un vain fêtard.
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