La généalogie s’étalait sur la frise
En nobles médaillons de contes, de marquises.
À peine consistant, pâle, je demeurais,
Fantomatique autant que les pâles portraits.
mardi 31 juillet 2018
lundi 30 juillet 2018
Équipe de nuit
Le port a des relents de pétrole et de rouille
Et les rats sur les quais vont partir en vadrouille,
Au crépuscule, quand enfin les goélands
S’assoupissent repus. Des choix équivalents.
Et les rats sur les quais vont partir en vadrouille,
Au crépuscule, quand enfin les goélands
S’assoupissent repus. Des choix équivalents.
dimanche 29 juillet 2018
Lin
Le bleu des fleurs de lin te séduirait peut-être,
Un jour où tu irais dans des plaines champêtres.
Il faut les voir, menues, faire des vagues bleues
Quelques jours de juin : spectacle fabuleux.
Un jour où tu irais dans des plaines champêtres.
Il faut les voir, menues, faire des vagues bleues
Quelques jours de juin : spectacle fabuleux.
samedi 28 juillet 2018
Passage
L’enfilade des portes frôle l’infini.
Je passe peu à peu, comme une litanie,
Les chambranles dorés. Des coulis d’air frissonnent…
Encore loin, s’esquisse un azur qui bourdonne.
Je passe peu à peu, comme une litanie,
Les chambranles dorés. Des coulis d’air frissonnent…
Encore loin, s’esquisse un azur qui bourdonne.
vendredi 27 juillet 2018
Optimisme
J’ai vu se dessécher hier les derniers buissons.
Ayoun me répondit : terre et graines y sont,
Même l’eau dans les airs se cache. Pas d’absence…
Hormis Dame Sagesse : elle a pris des vacances.
Ayoun me répondit : terre et graines y sont,
Même l’eau dans les airs se cache. Pas d’absence…
Hormis Dame Sagesse : elle a pris des vacances.
jeudi 26 juillet 2018
Tout s’use
La corde est trop tendue, ses torons s’effilochent
À force de frotter sur l’arête des roches.
En bas, je vois la mer, dont le ressac rugit.
La pierre s’usera… le temps s’est élargi.
À force de frotter sur l’arête des roches.
En bas, je vois la mer, dont le ressac rugit.
La pierre s’usera… le temps s’est élargi.
mercredi 25 juillet 2018
Encre bleue
La beauté de ta main qui tient le stylo-plume,
Au fond de mon esprit, me laisse une amertume,
Incertain que je suis d’avoir lu tout le bleu
De l’encre et de ton âme. Un soir de mai. Il pleut.
Au fond de mon esprit, me laisse une amertume,
Incertain que je suis d’avoir lu tout le bleu
De l’encre et de ton âme. Un soir de mai. Il pleut.
mardi 24 juillet 2018
Santal
Tout est parti du fond d’un coffret de santal
Où gisait autrefois quelque anneau de métal
Et la soie de l’écrin gardait sa trace vaine
En un léger repli… le temps que je comprenne.
Où gisait autrefois quelque anneau de métal
Et la soie de l’écrin gardait sa trace vaine
En un léger repli… le temps que je comprenne.
lundi 23 juillet 2018
Fin d’été
Des effluves d’humus
remontaient dans l’air frais
Ces matins de septembre
où tu me racontais
Les légendes de Pan,
des nymphes, des dryades,
Et les feuilles
tombaient, rougeoyantes gambades.
dimanche 22 juillet 2018
Soirée dansante
La sonate vêtait d’un rien la courtisane,
Elle tournait, royale, espérant la pavane.
Hélas les musiciens tombaient, sur le plancher,
L’un après l’autre. Ainsi, le bal en fut gâché.
Elle tournait, royale, espérant la pavane.
Hélas les musiciens tombaient, sur le plancher,
L’un après l’autre. Ainsi, le bal en fut gâché.
samedi 21 juillet 2018
Perçu
Le tic-tac de l’horloge en rythme s’accapare,
Et l’espace et le temps. La comtoise se pare
Alors d’une couleur d’univers élargi.
Les anges sont discrets : se sont-ils assagis ?
Et l’espace et le temps. La comtoise se pare
Alors d’une couleur d’univers élargi.
Les anges sont discrets : se sont-ils assagis ?
vendredi 20 juillet 2018
Carte
Le plafond craquelé comme un vieux parchemin
Révèle des secrets sur d’antiques chemins
Je les suis du regard, certain qu’ils me conduisent,
Au bord de la pénombre, à des lueurs exquises.
Révèle des secrets sur d’antiques chemins
Je les suis du regard, certain qu’ils me conduisent,
Au bord de la pénombre, à des lueurs exquises.
jeudi 19 juillet 2018
Mappemonde
La mappemonde roule au rythme du néant
Dans l’éther abyssal, en boule d’océan
Je sens sur la terrasse aux bougainvillées roses
Un parfum d’univers imprégnant toute chose.
Dans l’éther abyssal, en boule d’océan
Je sens sur la terrasse aux bougainvillées roses
Un parfum d’univers imprégnant toute chose.
mercredi 18 juillet 2018
Et si…
De curieuses fleurs d’or font sur le papier peint
Des taches de soleil au milieu des sapins.
Rien n’est plus irréel et pourtant dans la pièce
Un parfum de forêt lentement me caresse.
Des taches de soleil au milieu des sapins.
Rien n’est plus irréel et pourtant dans la pièce
Un parfum de forêt lentement me caresse.
mardi 17 juillet 2018
Plan sur plan
Dans ma ville irréelle indéfiniment j’erre,
Emportant malgré moi les amours passagères
Au bord de quais brumeux. Nous nous serrons transis,
Regardant les bateaux tanguer… rêves choisis.
Emportant malgré moi les amours passagères
Au bord de quais brumeux. Nous nous serrons transis,
Regardant les bateaux tanguer… rêves choisis.
lundi 16 juillet 2018
Là-bas
Je cours pour échapper
à la folie du monde
Et mon souffle se perd
sur la route qui gronde.
Au-delà des
frontières, des villes, je cours,
Je vais toujours plus
loin. Pas de droit de séjour.
dimanche 15 juillet 2018
Autre vie
La porte grince encor. Le cabanon est froid.
C’est le vent qui sévit le long de la paroi.
L’île est paradisiaque et tout aussi mortelle.
Aujourd’hui, j’irai voir le gisement des stèles.
C’est le vent qui sévit le long de la paroi.
L’île est paradisiaque et tout aussi mortelle.
Aujourd’hui, j’irai voir le gisement des stèles.
samedi 14 juillet 2018
Hermite
Un jour il est sorti de sa grotte, vaincu,
Le moi d’hier ici n’ayant pas survécu,
Renaissant dans l’air frais d’un matin sans disgrâce.
Il est parti léger, ne laissant nulle trace.
Le moi d’hier ici n’ayant pas survécu,
Renaissant dans l’air frais d’un matin sans disgrâce.
Il est parti léger, ne laissant nulle trace.
vendredi 13 juillet 2018
Liens
À cet instant j’ai vu les liens entre les êtres
À peine, sur un plan différent du paraître,
En résonance fine entre eux, longs filaments,
Comme les cordes d’un violon. Infiniment.
À peine, sur un plan différent du paraître,
En résonance fine entre eux, longs filaments,
Comme les cordes d’un violon. Infiniment.
jeudi 12 juillet 2018
Jachère
De ce coin d’abandon la beauté me subjugue
Orges, bromes, chiendents sauvages se conjuguent
Au-dessous potentilles jaunes, trèfles blancs
Jouent sans fin dans les ombres des épis ballants.
Orges, bromes, chiendents sauvages se conjuguent
Au-dessous potentilles jaunes, trèfles blancs
Jouent sans fin dans les ombres des épis ballants.
mercredi 11 juillet 2018
Épouvante
Le goût du vil métal sur ma langue paresse
Et la bête rampante de la peur me presse :
Imaginaires lieux, lents tourbillons de mots,
Ce roman se termine en un fortissimo.
Et la bête rampante de la peur me presse :
Imaginaires lieux, lents tourbillons de mots,
Ce roman se termine en un fortissimo.
mardi 10 juillet 2018
Non
J’ai cessé de compter du jour où elle fut,
De son regard lointain, symbole du refus.
Même son corps niait qu’en vain le temps se traîne
Avait-elle raison ? La vie est souveraine...
De son regard lointain, symbole du refus.
Même son corps niait qu’en vain le temps se traîne
Avait-elle raison ? La vie est souveraine...
lundi 9 juillet 2018
Approche
Nous nous trouvâmes seuls, l’un et l’autre perdus,
Dans un quartier de fers et de bétons tordus.
Je portais redingote et candide chemise,
Et cet accoutrement la laissa sans surprise.
Dans un quartier de fers et de bétons tordus.
Je portais redingote et candide chemise,
Et cet accoutrement la laissa sans surprise.
dimanche 8 juillet 2018
Sono
Dans la moiteur du soir, les baffles tonitruent,
Les gens bougent autour dans ce bruit lourd et cru…
Cette saturation sonore a persisté,
Les grillons se sont tus. Pas un n’a pu rester.
Les gens bougent autour dans ce bruit lourd et cru…
Cette saturation sonore a persisté,
Les grillons se sont tus. Pas un n’a pu rester.
samedi 7 juillet 2018
Sarabande
Les chiffres détenus sur des pages grossières
Échafaudent des plans pour gagner d’autres sphères
Et le vent sans pudeur ajoute du chaos,
Quelques lignes tissées rejoignant le tao.
Échafaudent des plans pour gagner d’autres sphères
Et le vent sans pudeur ajoute du chaos,
Quelques lignes tissées rejoignant le tao.
vendredi 6 juillet 2018
Fil
Mille et un bouts de laine au fond du coffre gisent
En pelotes usées par autant de reprises,
Autant de bas de laine et chaussettes écrus.
Je vois encor les mains des chères disparues.
En pelotes usées par autant de reprises,
Autant de bas de laine et chaussettes écrus.
Je vois encor les mains des chères disparues.
jeudi 5 juillet 2018
Une goutte
Le ruisseau roule loin des vaguelettes fines,
Enfance sur la berge, évanescente ondine,
Agrion bleu-azur aux ailes de cristal,
Cris de joie… souvenirs d’un bel instant total.
Enfance sur la berge, évanescente ondine,
Agrion bleu-azur aux ailes de cristal,
Cris de joie… souvenirs d’un bel instant total.
mercredi 4 juillet 2018
Des jours
Elle tenait ses mains en coupe sous sa tête,
Essayant d’ignorer les flonflons de la fête.
Un soleil gris séchait les larmes sous ses doigts.
Sur son foulard était brodé « Fais ce que dois ».
Essayant d’ignorer les flonflons de la fête.
Un soleil gris séchait les larmes sous ses doigts.
Sur son foulard était brodé « Fais ce que dois ».
mardi 3 juillet 2018
Versatile
L’inertie se défend, la vie se charge d’être.
On entend les roseaux crissant de la fenêtre.
Un écureuil se penche, ivre de clair-obscur.
L’été. Létale envie de ne pas être sûr.
On entend les roseaux crissant de la fenêtre.
Un écureuil se penche, ivre de clair-obscur.
L’été. Létale envie de ne pas être sûr.
lundi 2 juillet 2018
Canevas
La corde effilochée de ta vie se balance
Au vent mauvais des ans. La trame devient dense
Au travers de laquelle insensible tu vas.
Rien n’est tracé d’avance sur le canevas.
Au vent mauvais des ans. La trame devient dense
Au travers de laquelle insensible tu vas.
Rien n’est tracé d’avance sur le canevas.
dimanche 1 juillet 2018
Pré sous l’orage
Au-dessus le ciel noir se déchire en tonnant,
La prairie se dérobe autour des ruminants,
Bêtes endolories par la moite chaleur.
Enfin la pluie se donne aux toisons. Le bonheur.
La prairie se dérobe autour des ruminants,
Bêtes endolories par la moite chaleur.
Enfin la pluie se donne aux toisons. Le bonheur.
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