Dans toute chose avait-il dit, dans toute chose
Il existe un parfum de poésie. Je n’ose
Y croire et sur sa tombe, on peut, fermant les yeux,
Toucher le grand silence à la garde des cieux.
vendredi 31 août 2018
jeudi 30 août 2018
Sous l’orage
L’éclair blanc contre-pointe amoureux le tonnerre
Au rythme lancinant de mon imaginaire.
Une saveur violente est gravée dans l’air vif,
Rémanente et glacée. Chaos contemplatif.
Au rythme lancinant de mon imaginaire.
Une saveur violente est gravée dans l’air vif,
Rémanente et glacée. Chaos contemplatif.
mercredi 29 août 2018
Dé
Dans un dé de liqueur, la rage est contenue,
D’essences rares, fleurs ou racines menues,
Je traîne mon ennui dans ces vapeurs d’eaux vives
Au-dessus du comptoir. Esprit las, je dérive…
D’essences rares, fleurs ou racines menues,
Je traîne mon ennui dans ces vapeurs d’eaux vives
Au-dessus du comptoir. Esprit las, je dérive…
mardi 28 août 2018
Muses
Le feuillage du hêtre au-dessus de moi bouge
Avec gracilité. Le soleil teinte, rouge,
Une brassée de nues aux formes enlacées.
Sans peur s’épanouit le champ de mes pensées.
Avec gracilité. Le soleil teinte, rouge,
Une brassée de nues aux formes enlacées.
Sans peur s’épanouit le champ de mes pensées.
lundi 27 août 2018
Sereine
Née dans la plénitude, elle est toujours debout
Sous le lent tourbillon des perches de bambous.
La soie de son foulard accompagne la danse
Et son visage rit de toutes ses nuances.
Sous le lent tourbillon des perches de bambous.
La soie de son foulard accompagne la danse
Et son visage rit de toutes ses nuances.
dimanche 26 août 2018
Rasoir d’Ockham
Je vis se fissurer la pierre des statues :
Mon regard avait-il quelques sombres vertus ?
Puis le sable avala les sculptures antiques.
Au fond, je n’étais pas. L’être est inauthentique.
Mon regard avait-il quelques sombres vertus ?
Puis le sable avala les sculptures antiques.
Au fond, je n’étais pas. L’être est inauthentique.
samedi 25 août 2018
Temps mort
Quand le temps s’arrêta, naquirent les murmures
Arrivant à travers les moindres déchirures,
Ainsi vinrent les rêves, les chevaux ailés,
Les nymphes ondulant dans les eaux constellées…
Arrivant à travers les moindres déchirures,
Ainsi vinrent les rêves, les chevaux ailés,
Les nymphes ondulant dans les eaux constellées…
vendredi 24 août 2018
Moirage
Sur l’asphalte mouillé du boulevard des autres,
Un reflet fugitif de nuage se vautre,
Irisation huileuse à l’heure des néons.
Je suis l’ombre fugace d’un caméléon.
Un reflet fugitif de nuage se vautre,
Irisation huileuse à l’heure des néons.
Je suis l’ombre fugace d’un caméléon.
jeudi 23 août 2018
Léthargie
La rue tremble dans l’air, la canicule fond
Lentement le goudron. Le silence est profond.
Tamisée, la lumière au séjour dodeline
Au cœur du canapé, la sieste est utérine...
Lentement le goudron. Le silence est profond.
Tamisée, la lumière au séjour dodeline
Au cœur du canapé, la sieste est utérine...
mercredi 22 août 2018
Interstice
Le massicot jamais n’avait coupé ces pages
Et les mots imprimés s’y trouvaient en otages.
Un jour le bibliothécaire en fut touché :
D’un coup de lame il dévoila les mots cachés.
Et les mots imprimés s’y trouvaient en otages.
Un jour le bibliothécaire en fut touché :
D’un coup de lame il dévoila les mots cachés.
mardi 21 août 2018
Aronde
Elle glisse son aile au ras des champs marbrés
Dans un gai trissement, vol déséquilibré,
Puis se lance à l’assaut de l’azur émeraude,
Enfin ramène au nid le fruit de sa maraude.
Dans un gai trissement, vol déséquilibré,
Puis se lance à l’assaut de l’azur émeraude,
Enfin ramène au nid le fruit de sa maraude.
lundi 20 août 2018
Aérostats
De toiles encollées des peintres dont les rêves
Ainsi volent au ciel, les montgolfières crèvent
À force de monter dans les espaces bleus,
Mais de ces enveloppes jamais il ne pleut.
Ainsi volent au ciel, les montgolfières crèvent
À force de monter dans les espaces bleus,
Mais de ces enveloppes jamais il ne pleut.
dimanche 19 août 2018
Bureaux
Cette nuit j’ai flotté près des buildings noyés
De lumière, cherchant l’indice d’un foyer,
Mais les lieux sont déserts, les machines ronronnent…
Où sont les gens ? Vaincus par la cité gloutonne.
De lumière, cherchant l’indice d’un foyer,
Mais les lieux sont déserts, les machines ronronnent…
Où sont les gens ? Vaincus par la cité gloutonne.
samedi 18 août 2018
Joie
L’écho de ta gaieté dans ma demeure sonne
Et la joie n’est pas loin, que l’espérance donne.
L’ombre de ta silhouette, élégante, au séjour,
Est un espace sûr où me lover, toujours.
Et la joie n’est pas loin, que l’espérance donne.
L’ombre de ta silhouette, élégante, au séjour,
Est un espace sûr où me lover, toujours.
vendredi 17 août 2018
Penchants
Le plein été se fend de moites révérences :
Inclinaison des fleurs qui livrent des fragrances
Avant de se flétrir, fantômes moissonneurs
Penchés sur le froment. Concerto. Sol mineur.
Inclinaison des fleurs qui livrent des fragrances
Avant de se flétrir, fantômes moissonneurs
Penchés sur le froment. Concerto. Sol mineur.
jeudi 16 août 2018
Muraille
Comment ce mur épais peut-il courir ainsi,
Qui de tous les chemins prend le plus raccourci,
Qui taille les forêts, dévale les collines ?
Suis-je dedans, dehors ? Je longe et je m’obstine.
Qui de tous les chemins prend le plus raccourci,
Qui taille les forêts, dévale les collines ?
Suis-je dedans, dehors ? Je longe et je m’obstine.
mercredi 15 août 2018
TGV
Le train file trop vite, aussi la poésie
Sort blessée, scarifiée par cette frénésie.
Mon regard se délite et la vitre me glace,
Un paysage entier s’abîme dans l’espace.
Sort blessée, scarifiée par cette frénésie.
Mon regard se délite et la vitre me glace,
Un paysage entier s’abîme dans l’espace.
mardi 14 août 2018
Escadrille
J’ai pris du papier, une paire de ciseaux
Plié les feuillets, puis fait voler des oiseaux
Sur lesquels étaient écrits des mots doux et tendres
Je ne suis pas sûr que le vent me fasse entendre…
Plié les feuillets, puis fait voler des oiseaux
Sur lesquels étaient écrits des mots doux et tendres
Je ne suis pas sûr que le vent me fasse entendre…
lundi 13 août 2018
Franche
La spontanéité de son éclat de rire
Fit à ce moment-là beaucoup pour me séduire.
Elle avait balayé toutes les faussetés
De notre échange. Plus rien n’était à jeter.
Fit à ce moment-là beaucoup pour me séduire.
Elle avait balayé toutes les faussetés
De notre échange. Plus rien n’était à jeter.
dimanche 12 août 2018
Grillons
Ce soir je veux aller en dehors du ghetto
De solitude rance et j’ouvre les vantaux.
La nuit m’accueille noire autant que lumineuse
Et proches, les grillons sont d’humeur égreneuse.
De solitude rance et j’ouvre les vantaux.
La nuit m’accueille noire autant que lumineuse
Et proches, les grillons sont d’humeur égreneuse.
samedi 11 août 2018
Petit bonheur
Ce jour est un beau jour qui rebâtit le monde
Avec cette énergie renouvelée, féconde,
Alimentée par l’espérance des matins,
Des moments partagés, du refus du destin.
Avec cette énergie renouvelée, féconde,
Alimentée par l’espérance des matins,
Des moments partagés, du refus du destin.
vendredi 10 août 2018
Partie de pêche
De ce matin d’automne, en barque sur le Clain,
À guetter les bouchons, immobiles, félins,
Papa et moi, douze ans, peut-être, qui dérivent,
Et du temps qui s’endort, je me souviens. Deux rives.
À guetter les bouchons, immobiles, félins,
Papa et moi, douze ans, peut-être, qui dérivent,
Et du temps qui s’endort, je me souviens. Deux rives.
jeudi 9 août 2018
Fleur de terre
La terre avait souffert. Béantes, les crevasses
Étaient autant de plaies. Quelques plantes vivaces
Encor luttaient debout. Dans la nuit, la pluie vint.
Je sortis pour sentir les gouttes sur mes mains.
Étaient autant de plaies. Quelques plantes vivaces
Encor luttaient debout. Dans la nuit, la pluie vint.
Je sortis pour sentir les gouttes sur mes mains.
mercredi 8 août 2018
Renvois
Les reflets sont partout, les écrans surabondent
Autour, les yeux baissés, les gens oublient le monde
Où l’amour se désole à ne pouvoir brûler.
Tout est devenu lisse et trop immaculé.
Autour, les yeux baissés, les gens oublient le monde
Où l’amour se désole à ne pouvoir brûler.
Tout est devenu lisse et trop immaculé.
mardi 7 août 2018
Matière à
Quand l’ordonnancement du monde se délite,
Et qu’il semble plus simple de prendre la fuite,
Il est urgent d’aller dans un endroit secret,
Ce jardin de conscience où brûlent les regrets.
Et qu’il semble plus simple de prendre la fuite,
Il est urgent d’aller dans un endroit secret,
Ce jardin de conscience où brûlent les regrets.
lundi 6 août 2018
Cachot
Des geôles de poussière, il reste les murs froids,
Du temps des noires guerres, des prétendus rois.
À l’heure du couchant pénètre la lumière
Éclairant quelques mots gravés sur une pierre.
Du temps des noires guerres, des prétendus rois.
À l’heure du couchant pénètre la lumière
Éclairant quelques mots gravés sur une pierre.
dimanche 5 août 2018
Djinns
Dans les déserts de pierre, on entend des chansons
Quand rodent les éfrits, qui chevauchent les sons.
Puis le silence emplit lentement tout l’espace.
Entre les rochers bruns gisent d’étranges traces…
Quand rodent les éfrits, qui chevauchent les sons.
Puis le silence emplit lentement tout l’espace.
Entre les rochers bruns gisent d’étranges traces…
samedi 4 août 2018
Études
Les feuilles bistres jalonnaient tout le velours,
Belles esquisses qui n’avaient pas vu le jour.
Le clair-obscur de l’atelier baignait la scène
Et la magie du peintre mort n’était pas vaine.
Belles esquisses qui n’avaient pas vu le jour.
Le clair-obscur de l’atelier baignait la scène
Et la magie du peintre mort n’était pas vaine.
vendredi 3 août 2018
Fabliau
Dans le miroir au tain piqué, j’ai vu la fée.
Je me suis retourné, mais dans ce vieux café,
Seul un homme éreinté dormait sur une table,
Où était ma vision ? Qui jouait dans la fable ?
Je me suis retourné, mais dans ce vieux café,
Seul un homme éreinté dormait sur une table,
Où était ma vision ? Qui jouait dans la fable ?
jeudi 2 août 2018
Abc
Les lettres sur l’affiche oscillèrent gaiement
Lorsque je les fixai, peut-être au détriment
Du sens premier des mots, mais de l’imaginaire
Elles donnaient le ton, l’abc visionnaire...
Lorsque je les fixai, peut-être au détriment
Du sens premier des mots, mais de l’imaginaire
Elles donnaient le ton, l’abc visionnaire...
mercredi 1 août 2018
Coloration
Derrière la moiteur de la rue qui s’active,
Il y a des couleurs délicates ou vives
Et des rires légers. La superposition
Laisse monter en moi d’étranges émotions.
Il y a des couleurs délicates ou vives
Et des rires légers. La superposition
Laisse monter en moi d’étranges émotions.
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