Laisse-moi te guider au-delà du portail,
Rien ne nous prédispose à rester sur les rails
De l’espace et du temps. Nous sommes fleur et graine
Emportées par l’élan des forces souveraines !
dimanche 30 septembre 2018
samedi 29 septembre 2018
Des chats
C’est l’heure des chats gris qui filent dans les rues
Quand la lumière des néons a disparu.
Passeurs d’âme, furtifs, rêveurs de nouveaux mondes.
Au fond de la noirceur, la grâce surabonde.
Quand la lumière des néons a disparu.
Passeurs d’âme, furtifs, rêveurs de nouveaux mondes.
Au fond de la noirceur, la grâce surabonde.
vendredi 28 septembre 2018
Beaulieu
La silhouette élancée des vains anges de pierre
Assombrit la petite place et la verrière
Où je suis attablé. Plus loin, les tours ventrues
Crachent dans le ciel bleu des nuages intrus.
Assombrit la petite place et la verrière
Où je suis attablé. Plus loin, les tours ventrues
Crachent dans le ciel bleu des nuages intrus.
jeudi 27 septembre 2018
Aède
Il repeignait le ciel de quelques mots choisis,
Que nous, dans la beauté de cette parousie,
Notions avec ferveur. Dans la trame sonore
Était la débordante Joie de cette aurore.
Que nous, dans la beauté de cette parousie,
Notions avec ferveur. Dans la trame sonore
Était la débordante Joie de cette aurore.
mercredi 26 septembre 2018
Expresso
La flaque de café sur la table s’étale
Et dessine une fleur noire aux curieux pétales,
Aussi noires, tes larmes, à peine refoulées.
Je bois de cette tasse une ultime goulée…
Et dessine une fleur noire aux curieux pétales,
Aussi noires, tes larmes, à peine refoulées.
Je bois de cette tasse une ultime goulée…
mardi 25 septembre 2018
Contre-pied
Les grillons de la nuit ponctuent chaque seconde,
Au vrai, ta jupe noire y mène étrange ronde.
Où tu passes, pieds nus, leur zèle est au plus fort
Tandis qu’ils me saluent d’un silence de mort.
Au vrai, ta jupe noire y mène étrange ronde.
Où tu passes, pieds nus, leur zèle est au plus fort
Tandis qu’ils me saluent d’un silence de mort.
lundi 24 septembre 2018
Inconsistance
Nous fûmes rattrapés par des rayons de lune
Et, des flaques d’argent qui paraient la lagune,
En volutes serrées, nous partîmes ailleurs,
Vapeurs d’âmes, parfums, sur ton épaule, fleurs.
Et, des flaques d’argent qui paraient la lagune,
En volutes serrées, nous partîmes ailleurs,
Vapeurs d’âmes, parfums, sur ton épaule, fleurs.
dimanche 23 septembre 2018
Mon havre
Je suis à la merci des tempêtes fécondes,
Et nul ne m’a guéri des humeurs vagabondes.
Inutile de fuir les rigoureux hivers,
Je me plonge dans l’eau vive de tes yeux verts.
Et nul ne m’a guéri des humeurs vagabondes.
Inutile de fuir les rigoureux hivers,
Je me plonge dans l’eau vive de tes yeux verts.
samedi 22 septembre 2018
Alternative
La princesse est de bois, le cheval de fortune,
En serrant dans ma main l’épée gravée de runes
Un peu de mon sang coule. Où le manège va,
Je vais. C’est la beauté. Je rêve de divas.
En serrant dans ma main l’épée gravée de runes
Un peu de mon sang coule. Où le manège va,
Je vais. C’est la beauté. Je rêve de divas.
vendredi 21 septembre 2018
Dais
La toile sous le vent se tend comme une voile
Et l’air étrangement, dans cette cathédrale,
Entraîne la poussière en paillettes dorées.
Sous ce dais, j’imagine et me tiens à l’orée…
Et l’air étrangement, dans cette cathédrale,
Entraîne la poussière en paillettes dorées.
Sous ce dais, j’imagine et me tiens à l’orée…
jeudi 20 septembre 2018
Quelques fils
J’ai déroulé des fils de laine de couleur
Pour éliminer de ta main cette pâleur.
Tes yeux clos rêvaient des caprices de l’aurore,
Espoir ténu que de nouveau ta peau se dore.
Pour éliminer de ta main cette pâleur.
Tes yeux clos rêvaient des caprices de l’aurore,
Espoir ténu que de nouveau ta peau se dore.
mercredi 19 septembre 2018
Sourire
Je me dis qu’il était important de décrire
Au moins de toi ce beau, vif et tendre sourire.
Éclairé de ce ciel, je ne crains pas le noir,
L’enfance me revient. Je me laisse émouvoir.
Au moins de toi ce beau, vif et tendre sourire.
Éclairé de ce ciel, je ne crains pas le noir,
L’enfance me revient. Je me laisse émouvoir.
mardi 18 septembre 2018
Virage
J’ai cru voir au-delà des barreaux : quelle cage ?
Suis-je dedans, dehors ? Le doute en moi fait rage.
Des arbres alignés, je comprends mais trop tard.
Je me réveille alors...hantise de motard.
Suis-je dedans, dehors ? Le doute en moi fait rage.
Des arbres alignés, je comprends mais trop tard.
Je me réveille alors...hantise de motard.
lundi 17 septembre 2018
Perceptions
La nuit a des parfums de rose et de jasmin.
Chauve-souris, tu passes tout près de ma main
Dans un silence pur. Tu vois d’étranges rondes
Et j’entends d’autres chants qui envoûtent le monde.
Chauve-souris, tu passes tout près de ma main
Dans un silence pur. Tu vois d’étranges rondes
Et j’entends d’autres chants qui envoûtent le monde.
dimanche 16 septembre 2018
Valse
Il trônait dans le hall, le vieux piano de bar
Et tu t’y asseyais de temps en temps le soir,
Jouant note après note, une valse frivole
Et moi j’y ajoutais parfois quelques paroles.
Et tu t’y asseyais de temps en temps le soir,
Jouant note après note, une valse frivole
Et moi j’y ajoutais parfois quelques paroles.
samedi 15 septembre 2018
Marée haute
Je traçai sur le sable un poème, prière
Avec une brindille, aux enfants de la terre.
Et la vague effaça tous les mots, lentement.
Mais depuis, l’océan les porte infiniment.
Avec une brindille, aux enfants de la terre.
Et la vague effaça tous les mots, lentement.
Mais depuis, l’océan les porte infiniment.
vendredi 14 septembre 2018
Tas
D’un tas de feuilles j’ai la chaotique mise,
Empilées par les vents mauvais des heures grises,
Éparpillé déjà, puis renaissant ailleurs,
Fugacement je suis le pire et le meilleur.
Empilées par les vents mauvais des heures grises,
Éparpillé déjà, puis renaissant ailleurs,
Fugacement je suis le pire et le meilleur.
jeudi 13 septembre 2018
De là-haut
Du haut, je peux tout voir, les plaines et les monts,
Des taches de soleil, silhouettes de démons,
Les vagues des forêts que le vent laisse bruire,
Et les lacs verts et bleus. Tout ? Non. Pas ton sourire.
Des taches de soleil, silhouettes de démons,
Les vagues des forêts que le vent laisse bruire,
Et les lacs verts et bleus. Tout ? Non. Pas ton sourire.
mercredi 12 septembre 2018
La route
Le long ruban d’asphalte au milieu des bocages
Est un ruisseau tranquille où je glisse, volage,
En quête des émois que donne la beauté
Du monde. Encore un peu, ma route est volupté.
Est un ruisseau tranquille où je glisse, volage,
En quête des émois que donne la beauté
Du monde. Encore un peu, ma route est volupté.
mardi 11 septembre 2018
Station
J’attendis là, dans cette ultime gare, un jour
Ou deux. Je ne sais plus. Le temps me joue des tours.
Le vacarme emportait dans son incohérence
Une nuée de gens repus d’indifférence.
Ou deux. Je ne sais plus. Le temps me joue des tours.
Le vacarme emportait dans son incohérence
Une nuée de gens repus d’indifférence.
lundi 10 septembre 2018
Mauvaise foi
Tes coudes sont plantés sur la table et tu doutes
Avec
tes mains liées comme une clé de voûte.
Au
fond, tu n’as pas tort de douter. Je suis las.
Le
doute fait glisser comme un mauvais verglas.
dimanche 9 septembre 2018
Sol sacré
Sur la pancarte en bois, grise, toute griffée,
On devine, incrustés, les mots « Jardin des fées »,
Mais le sentier se perd dans un roncier touffu
Que nul ne peut franchir. Elles sont à l’affût.
On devine, incrustés, les mots « Jardin des fées »,
Mais le sentier se perd dans un roncier touffu
Que nul ne peut franchir. Elles sont à l’affût.
samedi 8 septembre 2018
Des formes
Cerné par des objets emprunts de platitude,
Inconsciemment je vais dans cet univers rude
En quête de beauté venue des profondeurs.
De la planéité ne sourd que la hideur.
Inconsciemment je vais dans cet univers rude
En quête de beauté venue des profondeurs.
De la planéité ne sourd que la hideur.
vendredi 7 septembre 2018
Glandée
Mon chêne a des langueurs de sève débordante :
Il se tord et s’étire au point que sa charpente
Implore le ciel gris. Les oiseaux du houppier
Convoitent la glandée qui s’étale à leurs pieds.
Il se tord et s’étire au point que sa charpente
Implore le ciel gris. Les oiseaux du houppier
Convoitent la glandée qui s’étale à leurs pieds.
jeudi 6 septembre 2018
Qui ne cesse
Il regarde à travers mon corps désincarné,
Me disant que je meurs du fait que je suis né,
Que je vois trop la vie comme une passe d’armes
Et que les fleurs ont soif quand je retiens mes larmes.
Me disant que je meurs du fait que je suis né,
Que je vois trop la vie comme une passe d’armes
Et que les fleurs ont soif quand je retiens mes larmes.
mercredi 5 septembre 2018
Alcôve
L’un contre l’autre, au creux du lit, les époux vivent
Au fil des jours des fusions d’âmes exclusives
Et du lit, la chaleur rayonne doucement,
Même entre deux nuits. Le bonheur est désarmant.
Au fil des jours des fusions d’âmes exclusives
Et du lit, la chaleur rayonne doucement,
Même entre deux nuits. Le bonheur est désarmant.
mardi 4 septembre 2018
Lumineux
La pierre reste chaude au soleil de septembre
Et j’ouvre avec douceur les volets de ma chambre,
En espérant saisir mêmement les rayons
Qui dessinent l’espace à grands coups de crayons.
Et j’ouvre avec douceur les volets de ma chambre,
En espérant saisir mêmement les rayons
Qui dessinent l’espace à grands coups de crayons.
lundi 3 septembre 2018
Vol d’essai
Au bord du nid moussu, l’impénitente oiselle
Osa sa révérence et de ses jeunes ailes
Entama la descente au milieu du sous-bois,
Tandis qu’en bas guettait un chat de bon aloi.
Osa sa révérence et de ses jeunes ailes
Entama la descente au milieu du sous-bois,
Tandis qu’en bas guettait un chat de bon aloi.
dimanche 2 septembre 2018
Peu à peu
Ils ont passé le gué tous les deux dans la nuit
Des
temps. Depuis l’eau a coulé, vaste, sans bruit.
Leurs
mains se sont perdues dans le flot de la foule.
Au gué
sont les galets. Le temps les use et roule.
samedi 1 septembre 2018
Ombrie
La couleur est profonde, on pourrait s’y noyer :
Le glacis donne au ciel de quoi se déployer
Dans une dimension que les yeux désespèrent
Un jour de transmuter dans la commune sphère.
Le glacis donne au ciel de quoi se déployer
Dans une dimension que les yeux désespèrent
Un jour de transmuter dans la commune sphère.
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