À peine un peu plus loin la liberté gambade.
Entre elle et moi se dresse une vraie barricade.
Enjambe-la ! Dit-elle en riant follement
Je ne suis pas d’humeur. La liberté me ment.
vendredi 31 mai 2019
jeudi 30 mai 2019
Sapiens
Il paraît que l’argent de ce rayon de lune
Inonde certains jours la clairière et ses runes.
Alors des mots secrets jaillissent du rocher...
Dont ma soif de savoir ne s’est pas étanchée.
Inonde certains jours la clairière et ses runes.
Alors des mots secrets jaillissent du rocher...
Dont ma soif de savoir ne s’est pas étanchée.
mercredi 29 mai 2019
Cour
Dans la petite cour, l’ombre lentement gagne
Et la fraîcheur mutine en route l’accompagne.
Il est temps de rentrer, mais nous tergiversons,
Nous nous serrons les mains jusqu’aux premiers frissons.
Et la fraîcheur mutine en route l’accompagne.
Il est temps de rentrer, mais nous tergiversons,
Nous nous serrons les mains jusqu’aux premiers frissons.
mardi 28 mai 2019
Brumes de mai
Quand les vapeurs du Lot montent dans la vallée,
Par ces matins frileux, la peau toute perlée
De gouttelettes bleues, je ressens l’espérance,
Un peu comme un soleil rêvant de transparence.
Par ces matins frileux, la peau toute perlée
De gouttelettes bleues, je ressens l’espérance,
Un peu comme un soleil rêvant de transparence.
lundi 27 mai 2019
Le beau matin
De cet heureux berceau de pétales blanchis
Par l’aube gazouillante, à peine ai-je franchi
Le bord, que tu me tiens encore en ton empire,
Avec tes bras ouverts, tandis que tu soupires.
Par l’aube gazouillante, à peine ai-je franchi
Le bord, que tu me tiens encore en ton empire,
Avec tes bras ouverts, tandis que tu soupires.
dimanche 26 mai 2019
Éloge de l’hésitation
Je déroule les fils de ses indécisions,
Toujours admiratif de cette confusion
Qui donne à ses pensées d’étranges ouvertures.
Une chaude lumière au fond s’y aventure.
Toujours admiratif de cette confusion
Qui donne à ses pensées d’étranges ouvertures.
Une chaude lumière au fond s’y aventure.
samedi 25 mai 2019
Le jour d’après
Gris, le ciel est zébré de possibles lueurs
De guerre. Il est debout, ruisselant de sueur,
Pensant aux récitals de jazz, aux guitaristes,
À cette vie d’avant. Rien ici ne subsiste.
De guerre. Il est debout, ruisselant de sueur,
Pensant aux récitals de jazz, aux guitaristes,
À cette vie d’avant. Rien ici ne subsiste.
vendredi 24 mai 2019
De rien
Je n’ai pas de réponse, à peine quelques grains
De sable déposés dans l’espace restreint
Du désert ambigu qui corrode mon âme...
Étoffe dont je n’ai ni le fil ni la trame.
De sable déposés dans l’espace restreint
Du désert ambigu qui corrode mon âme...
Étoffe dont je n’ai ni le fil ni la trame.
jeudi 23 mai 2019
Abyssal
Systématiquement j’explore les abysses.
Au fond de moi je vais, consciemment je glisse,
Étonné de tenir, malgré la pesanteur,
Dans l’entre-deux fragile et d’espoir et de peur.
Au fond de moi je vais, consciemment je glisse,
Étonné de tenir, malgré la pesanteur,
Dans l’entre-deux fragile et d’espoir et de peur.
mercredi 22 mai 2019
Le chant des feuilles
Je marche sur les feuilles sèches de l’hiver,
Et les entends crisser. Un chablis en travers
Semble délimiter une contrée magique.
Autour j’entends la vie éclore, féerique.
Et les entends crisser. Un chablis en travers
Semble délimiter une contrée magique.
Autour j’entends la vie éclore, féerique.
mardi 21 mai 2019
Dans ce calme
La chambre est restée close et la fraîcheur encore
Y reste. Je m’allonge. Le temps ruine-corps
Semble se dilater, prendre un air de jouvence.
Ainsi la sieste vient qui toujours mort devance.
Y reste. Je m’allonge. Le temps ruine-corps
Semble se dilater, prendre un air de jouvence.
Ainsi la sieste vient qui toujours mort devance.
lundi 20 mai 2019
Rue Mouffetard
Blouse grise, il attend près de son tas d’oranges.
Et regarde la brune à la rebelle frange.
Une voiture passe, avec ses hauts-parleurs
À fond. Le vent caresse un parterre de fleurs.
Et regarde la brune à la rebelle frange.
Une voiture passe, avec ses hauts-parleurs
À fond. Le vent caresse un parterre de fleurs.
dimanche 19 mai 2019
La sortie
Nous fîmes peu d’effort, ce jour-là, pour cacher
Nos peines, nos émois d’enfants amourachés.
Les martinets trissaient dans l’azur des vacances.
Ce jour fut un prélude à l’art de l’éloquence…
Nos peines, nos émois d’enfants amourachés.
Les martinets trissaient dans l’azur des vacances.
Ce jour fut un prélude à l’art de l’éloquence…
samedi 18 mai 2019
Vertige de l’épaisseur
L’eau des mondes bleutés tourne dans l’univers
Et le silence est plein de rêves à l’envers.
Nous nous serrons la main, couchés sur la verdure,
À contempler la nuit. Cependant, rien ne dure.
Et le silence est plein de rêves à l’envers.
Nous nous serrons la main, couchés sur la verdure,
À contempler la nuit. Cependant, rien ne dure.
vendredi 17 mai 2019
Page foraine
Sous l’écriture mienne, une blancheur de neige
Ensevelit l’oiseau qui volait au manège,
Où rêvait Bradbury. Je vais glisser dessus.
Que ses ailes celées me révèlent l’issue.
Ensevelit l’oiseau qui volait au manège,
Où rêvait Bradbury. Je vais glisser dessus.
Que ses ailes celées me révèlent l’issue.
jeudi 16 mai 2019
Chemineau
Sur le côté des rails, la rouille se patine.
Il lui semble avancer depuis toujours. La bruine,
Amère et douce pluie, l’accompagne souvent.
La musique du train, la musique du vent.
Il lui semble avancer depuis toujours. La bruine,
Amère et douce pluie, l’accompagne souvent.
La musique du train, la musique du vent.
mercredi 15 mai 2019
Eschatologie
En ce qu’il est, le ciel, dans sa beauté m’oblige.
Où que j’aille, au-dessus, sa voûte, de vertige,
Impérieuse m’emplit. J’aime le firmament.
Que devient l’au-delà dans ce grand mouvement ?
Où que j’aille, au-dessus, sa voûte, de vertige,
Impérieuse m’emplit. J’aime le firmament.
Que devient l’au-delà dans ce grand mouvement ?
mardi 14 mai 2019
La noire peur
Les hordes sont venues, qui de bile se teintent,
Emplies de malfaisance. Où leurs phrases suintent,
Une peur envahit, de l’autre, le pays.
À cette sujétion, tu n’as pas obéi.
Emplies de malfaisance. Où leurs phrases suintent,
Une peur envahit, de l’autre, le pays.
À cette sujétion, tu n’as pas obéi.
lundi 13 mai 2019
Adagio
Je laisse le tempo du cœur battre à la noire
Et la pendule feint de jouer l’accessoire.
Une musique monte, un étrange destin
Que cette vie. J’en suis... passager clandestin.
Et la pendule feint de jouer l’accessoire.
Une musique monte, un étrange destin
Que cette vie. J’en suis... passager clandestin.
dimanche 12 mai 2019
Addition
Le glaçon tourne en vain dans sa prison de verre
Et du bout de ma paille en rond je désespère.
Impossible moment. Je perds mes sensations.
Le vide. Le serveur revient pour l’addition.
Et du bout de ma paille en rond je désespère.
Impossible moment. Je perds mes sensations.
Le vide. Le serveur revient pour l’addition.
samedi 11 mai 2019
Réception
Le soleil fait chanter des millions de cigales.
Le seuil franchi, le hall, comme une cathédrale,
En silence me laisse au milieu des odeurs
De cuir, de bois, de cire et d’ancienne grandeur.
Le seuil franchi, le hall, comme une cathédrale,
En silence me laisse au milieu des odeurs
De cuir, de bois, de cire et d’ancienne grandeur.
vendredi 10 mai 2019
Délavé
Sur le panneau de liège, une carte postale
Est épinglée, jaunie. La mer y est étale.
Au dos, quelques mots plats, aussi plats que la mer...
Le liège sous la carte est demeuré plus clair.
Est épinglée, jaunie. La mer y est étale.
Au dos, quelques mots plats, aussi plats que la mer...
Le liège sous la carte est demeuré plus clair.
jeudi 9 mai 2019
Présage
Le jour, la nuit, la terre tourne et rien n’est dit
De la beauté surnaturelle qui grandit
Dans chaque particule essentielle du monde.
Ainsi viendront les temps des aurores qui grondent.
De la beauté surnaturelle qui grandit
Dans chaque particule essentielle du monde.
Ainsi viendront les temps des aurores qui grondent.
mercredi 8 mai 2019
Courage
Laisse passer les mots que le remords charrie :
Toi tu voles au-dessus de ces nuages gris,
Là où le soleil brille et toutes les étoiles.
Écarte bras et mains, que se gonflent les voiles.
Toi tu voles au-dessus de ces nuages gris,
Là où le soleil brille et toutes les étoiles.
Écarte bras et mains, que se gonflent les voiles.
mardi 7 mai 2019
Petite pause
Dans la simplicité de cette heure éphémère
Où le silence a des saveurs de douce-amère,
Assis contre le mur, je contemple la rue.
Je devine le vol des âmes disparues.
Où le silence a des saveurs de douce-amère,
Assis contre le mur, je contemple la rue.
Je devine le vol des âmes disparues.
lundi 6 mai 2019
Vivant
Le subtil cliquetis de la roue libre file
Au hasard de la route. Un grillon volubile
Au passage se tait puis repart, impatient.
Je roule dans le cœur de cette vie, conscient.
Au hasard de la route. Un grillon volubile
Au passage se tait puis repart, impatient.
Je roule dans le cœur de cette vie, conscient.
dimanche 5 mai 2019
Trop tard
La sirène d’émail bleu sur sa broche luit,
Fixée sur le chandail, près de son cœur. La pluie
Glisse sur la vitrine. Attendra-t-elle encore ?
À l’écran, rien… ce rien qu’une larme décore.
Fixée sur le chandail, près de son cœur. La pluie
Glisse sur la vitrine. Attendra-t-elle encore ?
À l’écran, rien… ce rien qu’une larme décore.
samedi 4 mai 2019
Carcassonne
Nous filions toi et moi, route de Carcassonne,
Un dimanche, ravis par l’éclat de l’automne
Et la vie se paraît de sourires légers.
Le rose des remparts semblait nous protéger.
Un dimanche, ravis par l’éclat de l’automne
Et la vie se paraît de sourires légers.
Le rose des remparts semblait nous protéger.
vendredi 3 mai 2019
Abeille
La butineuse ailée fit son miel du printemps,
La tisseuse fila sa toile en peu de temps,
Toutes deux dans l’espace vert d’un pâturage.
Avette, elle connut (trop tôt) l’entomophage...
La tisseuse fila sa toile en peu de temps,
Toutes deux dans l’espace vert d’un pâturage.
Avette, elle connut (trop tôt) l’entomophage...
jeudi 2 mai 2019
Début
Seul l’esprit rompt le temps. La phrase se répète
En boucle dans le noir. Tout près de moi, muette,
Âprement tu retiens tes larmes de diamant.
Le phono tourne encor, miraculeusement.
En boucle dans le noir. Tout près de moi, muette,
Âprement tu retiens tes larmes de diamant.
Le phono tourne encor, miraculeusement.
mercredi 1 mai 2019
Indigo
Petit matin bleuté. L’indigo de l’aurore.
Une à une les fleurs de l’éveil vont éclore.
Assis au bord du lit, puis-je voir au-delà
Des murs ? Le monde est un immense mandala.
Une à une les fleurs de l’éveil vont éclore.
Assis au bord du lit, puis-je voir au-delà
Des murs ? Le monde est un immense mandala.
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