Nous discutions dans l’ombre fraîche des cyprès,
Nos pensées se croisaient, se désincorporaient
Dans l’azur au-delà, comme des hirondelles
En voltige aérienne aux insatiables ailes.
mercredi 31 juillet 2019
mardi 30 juillet 2019
Versant boisé
À l’horizon, le bois, d’un camaïeu de verts,
Me propulse dans un espace trop ouvert.
Le trouble ressenti s’apparente à l’ivresse
Et davantage quand la brise me caresse.
Me propulse dans un espace trop ouvert.
Le trouble ressenti s’apparente à l’ivresse
Et davantage quand la brise me caresse.
lundi 29 juillet 2019
Rebond
La balle au bond suit sa fortune, aléatoire
Et court au loin dans une danse dérisoire.
Un enfant court après la sphère en liberté,
Tandis qu’un chat la voit passer à sa portée.
Et court au loin dans une danse dérisoire.
Un enfant court après la sphère en liberté,
Tandis qu’un chat la voit passer à sa portée.
dimanche 28 juillet 2019
L’un l’autre
Je t’ai croisée sur un sentier de terre nue
Bigarré d’ombre et de soleil. Tu m’es venue
Dans la chaleur d’un jour d’été, dans un sourire...
En retour j’ai souri, l’instant n’a rien à dire.
Bigarré d’ombre et de soleil. Tu m’es venue
Dans la chaleur d’un jour d’été, dans un sourire...
En retour j’ai souri, l’instant n’a rien à dire.
samedi 27 juillet 2019
Cigales
Le soleil est menteur, mais chantent les cigales
Et leur vérité monte en clameurs inégales.
À vélo lentement, j’aspire mes goulées
D’air dans cet opéra. Sans relâche, rouler.
Et leur vérité monte en clameurs inégales.
À vélo lentement, j’aspire mes goulées
D’air dans cet opéra. Sans relâche, rouler.
vendredi 26 juillet 2019
Du rêve
Honte au rêve qui meurt, faute d’avoir été
Porté par les élans des mondes enchantés,
D’avoir franchi le mur de l’indicible faire
Et le marais sans nom des pensées mortifères.
Porté par les élans des mondes enchantés,
D’avoir franchi le mur de l’indicible faire
Et le marais sans nom des pensées mortifères.
jeudi 25 juillet 2019
Modernité
Le pur mais insensible cœur qui n’a jamais
Souffert me tance et joue de la vie que j’aimais,
Tandis que le dernier lion de pierre s’érode
Au fond d’un jardin clos par quelque digicode.
Souffert me tance et joue de la vie que j’aimais,
Tandis que le dernier lion de pierre s’érode
Au fond d’un jardin clos par quelque digicode.
mercredi 24 juillet 2019
Olfactives
Les épices flottaient tout autour de la table,
Odeurs d’itinérance, effluves imparables.
Il y avait aussi ton parfum qui dansait
Dans ta robe pastel, quand je la délaçais.
Odeurs d’itinérance, effluves imparables.
Il y avait aussi ton parfum qui dansait
Dans ta robe pastel, quand je la délaçais.
mardi 23 juillet 2019
De la tour
Je me trouve debout, tout seul, sur la terrasse
Illuminée, sans vie, de la tour Montparnasse.
En bas le flot banal des voitures se meurt
Dans le brouillard obscur et les vaines clameurs.
Illuminée, sans vie, de la tour Montparnasse.
En bas le flot banal des voitures se meurt
Dans le brouillard obscur et les vaines clameurs.
lundi 22 juillet 2019
Détachement
En marche depuis tant de temps vers l’anonyme,
Il avait délaissé les gestes magnanimes,
Abandonné le culte ensorcelant du soi,
Mais il ceignait ses reins d’une écharpe de soie...
Il avait délaissé les gestes magnanimes,
Abandonné le culte ensorcelant du soi,
Mais il ceignait ses reins d’une écharpe de soie...
dimanche 21 juillet 2019
Art éphémère
Mon premier art de rien fut, d’un bâton, tracer
Ton prénom sur le sable et puis d’attendre assez
Longtemps que la marée peu à peu ne l’efface.
Ainsi la profondeur naquit d’une surface.
Ton prénom sur le sable et puis d’attendre assez
Longtemps que la marée peu à peu ne l’efface.
Ainsi la profondeur naquit d’une surface.
samedi 20 juillet 2019
Reliures
L’or battu sur le dos de ces volumes brille
En creux pour aguicher l’amateur d’estampilles.
Au bout de ce rayon, gagne l’obscurité
Comme si l’encre noire avait autorité.
En creux pour aguicher l’amateur d’estampilles.
Au bout de ce rayon, gagne l’obscurité
Comme si l’encre noire avait autorité.
vendredi 19 juillet 2019
Périphériques
Le clavier s’éparpille en touches ivoirines
Et flotte dans l’éther, autour de la machine.
À l’écran, rien ne va. Le présent disparaît
Dans un déluge vert sur fond noir. Je suis prêt.
Et flotte dans l’éther, autour de la machine.
À l’écran, rien ne va. Le présent disparaît
Dans un déluge vert sur fond noir. Je suis prêt.
jeudi 18 juillet 2019
Au tapis
La musique s’infiltre à travers le plancher,
Donnant à l’atmosphère un côté déhanché.
Le tapis sous la table à ces accords ondule
Et dessus, par bonheur, je danse, funambule.
Donnant à l’atmosphère un côté déhanché.
Le tapis sous la table à ces accords ondule
Et dessus, par bonheur, je danse, funambule.
mercredi 17 juillet 2019
Erreurs
Elle était de ce vert glauque des profondeurs
La salle où transitaient les messages d’erreur,
Ces faire-part concis de phase terminale.
Il en naîtrait sans doute, un jour, une cabale…
La salle où transitaient les messages d’erreur,
Ces faire-part concis de phase terminale.
Il en naîtrait sans doute, un jour, une cabale…
mardi 16 juillet 2019
Arbres sentinelles
Ils se voyaient de loin, les arbres solitaires,
Au sommet d’une côte, aux places tutélaires,
Insoumis, déployant leurs branchages puissants.
Le cœur charriait alors et leur sève et mon sang.
Au sommet d’une côte, aux places tutélaires,
Insoumis, déployant leurs branchages puissants.
Le cœur charriait alors et leur sève et mon sang.
lundi 15 juillet 2019
Dédicace
À la dame qui vint un jour à ma fenêtre,
À l’heure insolite où les mondes s’enchevêtrent,
Éblouissante femme au charme souverain
Qui éleva mon âme… ce petit quatrain.
À l’heure insolite où les mondes s’enchevêtrent,
Éblouissante femme au charme souverain
Qui éleva mon âme… ce petit quatrain.
dimanche 14 juillet 2019
Recel
C’était un menuisier de coffres minuscules.
On y eût mis un point mais pas une virgule,
Un diamant peut-être, un saphir goutte d’eau,
Pour finir une larme vraie, comme fardeau.
On y eût mis un point mais pas une virgule,
Un diamant peut-être, un saphir goutte d’eau,
Pour finir une larme vraie, comme fardeau.
samedi 13 juillet 2019
Arrêt
Le toit de ma roulotte a la couleur du vent,
De l’aube jusqu’au soir, je reste assis devant.
Vingt ans qu’elle est garée dans la vaine pâture.
Et mon cheval a fui, qui aimait l’aventure.
De l’aube jusqu’au soir, je reste assis devant.
Vingt ans qu’elle est garée dans la vaine pâture.
Et mon cheval a fui, qui aimait l’aventure.
vendredi 12 juillet 2019
Mémo
Pense-bête du jour : penser au lendemain,
Ruminer le passé, rêver de parchemins,
Redouter les démons, se noyer dans les livres...
Ah oui, encore un peu, j’allais oublier : vivre.
Ruminer le passé, rêver de parchemins,
Redouter les démons, se noyer dans les livres...
Ah oui, encore un peu, j’allais oublier : vivre.
jeudi 11 juillet 2019
Des frises
Les mystiques pensées qui grouillent sur les frises
En bas-relief du temple une à une se brisent,
Érodées par le zèle patient des hivers,
Des racines l’été. Tout se crée, tout se perd.
En bas-relief du temple une à une se brisent,
Érodées par le zèle patient des hivers,
Des racines l’été. Tout se crée, tout se perd.
mercredi 10 juillet 2019
Pardon
Le ressentiment m’use. Il repousse les fées.
Puis les nuages bleus pensent aux assoiffés,
La nuit voluptueuse engloutit la rancune
Et la rosée scintille, argentée, sous la lune.
Puis les nuages bleus pensent aux assoiffés,
La nuit voluptueuse engloutit la rancune
Et la rosée scintille, argentée, sous la lune.
mardi 9 juillet 2019
Intrusion
Les vieilles boiseries recèlent la musique
Imprégnée dans le bois. La patine encaustique
Accompagne l’ivresse. On entend le plancher
Qui grince sous les pas. Je ne vais pas flancher.
Imprégnée dans le bois. La patine encaustique
Accompagne l’ivresse. On entend le plancher
Qui grince sous les pas. Je ne vais pas flancher.
lundi 8 juillet 2019
Train du soir
Je vois les milans noirs planer, aux longues ailes,
Au-dessus de la gare, au-dessus des poutrelles,
Et j’attends sur le quai celle que je chéris.
Le temps file et j’oublie… lorsque tu me souris.
Au-dessus de la gare, au-dessus des poutrelles,
Et j’attends sur le quai celle que je chéris.
Le temps file et j’oublie… lorsque tu me souris.
dimanche 7 juillet 2019
Cryptogame
Le mauve du coprin chevelu me fascine,
Encre à peine séchée qui tourne violine
Étalant ses parfums, sur la page qui boit,
Nostalgiques de feuilles mortes des sous-bois.
Encre à peine séchée qui tourne violine
Étalant ses parfums, sur la page qui boit,
Nostalgiques de feuilles mortes des sous-bois.
Accenteur
Je n’ai pas oublié, dit le traîne-buisson,
Sautillant çà et là, fredonnant sa chanson,
Quand ils ont arraché la haie de la pâture…
Elle repoussera ! Chantent les créatures.
Sautillant çà et là, fredonnant sa chanson,
Quand ils ont arraché la haie de la pâture…
Elle repoussera ! Chantent les créatures.
vendredi 5 juillet 2019
Perdition
« La prière était simple, il suffisait d’aimer. »
Je n’ai fait d’autre choix que de la renfermer,
Cette belle pensée, dans un coffret de fer,
Dont j’ai perdu la clé… dans quelque puits d’enfer.
Je n’ai fait d’autre choix que de la renfermer,
Cette belle pensée, dans un coffret de fer,
Dont j’ai perdu la clé… dans quelque puits d’enfer.
jeudi 4 juillet 2019
Le bon grain
Entre les grains de chapelet, le fil caché
Permit au temps, sous les doigts prompts, de s’épancher
Puis peu à peu le vide seul envahit l’âme
Et ce néant dans ce moment fut le sésame.
Permit au temps, sous les doigts prompts, de s’épancher
Puis peu à peu le vide seul envahit l’âme
Et ce néant dans ce moment fut le sésame.
mercredi 3 juillet 2019
Matou
Poil ras, moustache triomphante et l’œil itou
Mon chat, les oreilles tombantes, est un matou
Qui vit ses jours de bon aloi, dans la lumière.
Il a, mais cela va de soi, l’âme princière.
Mon chat, les oreilles tombantes, est un matou
Qui vit ses jours de bon aloi, dans la lumière.
Il a, mais cela va de soi, l’âme princière.
mardi 2 juillet 2019
Indécision
Je n’aurai pas le temps, suppute l’escargot,
D’aller manger les choux, par-delà les fagots.
La rosée disparaît. Fi du gastéropode.
Il a tergiversé. La vie n’est pas commode.
D’aller manger les choux, par-delà les fagots.
La rosée disparaît. Fi du gastéropode.
Il a tergiversé. La vie n’est pas commode.
lundi 1 juillet 2019
Mouvement perpétuel
Sous la feuille, cachée, la cochenille dort,
Dans son palais nacré, rêvant de l’âge d’or.
Le vent brise léger la touffeur vespérale
Et berce langoureux les couches végétales.
Dans son palais nacré, rêvant de l’âge d’or.
Le vent brise léger la touffeur vespérale
Et berce langoureux les couches végétales.
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