Rouge baiser, noire colère ou grise mine Un jour d’été, de rude orage ou dans la bruine, Avec amour, toujours nos cœurs entrelacés Sentirent la chaleur sans jamais se lasser.
La connaissance acquiert une densité telle En cet espace-temps, que la raison pantelle, Au point que le salut file dans le néant, Puis la voix claire sonne en mon être béant.
Flocons, au gré des vents, particules neigeuses, Ont dans l’espace froid des courbes sinueuses Oscillantes, perdues. Dans ce chaos, ravi, J’avance à pas feutrés, particule de vie.
Je suis le bleu, dit l’océan, dans sa grandeur. Non dit le ciel, je suis le bleu, sa profondeur. Rien ne semble pouvoir alors les faire taire. Une voix forte dit soudain : « Je suis ». La Terre.
Sous le monceau d’épées des guerres palatines Un médaillon gisait, de cuivre et de platine, Enfoui peu profond, dans la terre où jamais Nul ne lirait les mots gravés : « Je vous aimais ».
Les sorts, élégamment, sont tissés tout autour Du manoir et très haut, prudemment, le vautour Plane dans le ciel pur. La paix n’est que chimère. Elle, ainsi protégée, se trouve prisonnière.
Sur le celluloïd, des gens en noir et blanc S’agitent sans espoir de cinéma parlant, Lorsque le cliquetis du projecteur m’entraîne Ici, la pellicule ou l’écran sont ma peine.
Le menuisier se perd dans les veines du bois, Sa main n’est plus si sûre et, dans son désarroi, Tout autour, il lui semble entendre le bois geindre : Au fil de ce sapin, le déclin n’est pas moindre.
Sous le palanquin mauve où la bégum allait, Moite dans le secret de sa tenue, feulait Une panthère noire amie de la princesse. Elles deux méditaient sur le temps qui ne cesse…
L’orme a poussé penché sous le vent des saisons, La fibre torse et dure en son cœur. La maison Toute proche se cache. Il faut que je m’en aille. Une feuille de l’orme échoue dans la pierraille.
La clé n’ouvrirait pas ce coffre de fortune. Un velours vert, peut-être, à l’intérieur. Aucune Idée du contenu. Tous ceux qui le savaient N’étaient plus de ce monde. Impuissant, je rêvais…
Je tiens le ver, je tiens le vers, se dit la poule Et le poète quand l’inspiration roucoule. L’une est-elle de l’autre une utile égérie ? Puis tous deux s’en vont paître en de vertes prairies.
Je tiens le ver, je tiens le vers, se dit la poule Et le poète quand l’inspiration roucoule. L’une est-elle de l’autre une utile égérie ? Puis tous deux s’en vont paître en de vertes prairies.
G
M
T
Y
Je tiens le ver, je tiens le vers, se dit la poule Et le poète quand l’inspiration roucoule. L’une est-elle de l’autre une utile égérie ? Puis tous deux s’en vont paître en de vertes prairies.