lundi 3 juin 2013

Gestalt

La colline a posé ses griffes sur la plaine
Ainsi qu’un chat lové sur un tapis de laine.
Où la source murmure, les chants des oiseaux
Me disent que tu cours te baigner au ruisseau.

2 commentaires:

  1. On dirait des haïkus ... mais en quatrains !!!

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    1. Merci Claude pour ton commentaire !
      Je ne pratique pas cette forme poétique du haïku, mais...
      Dans ce quatrain, tout est parti de cette sensation fugace que le sens (l'information) peut surgir de l'addition d'un ensemble de signaux qui semblent indépendants les uns des autres, ici les chants des oiseaux. Ils se manifestent en une seule entité pour prévenir le narrateur... comme la colline semble elle aussi se personnifier en une seule entité (le chat). C'est un peu le sens qui surgit du chaos. L'autre idée, c'est que cette révélation du sens a quelque chose d'atemporel (ici, l'instantané de la source au ruisseau).
      En fait peu m'importe d'adhérer ou non à la théorie de la Gestalt, ou de vénérer les kamis de l'animisme shinto, j'essaie juste de rendre une sensation (et a contrario, je viens de fournir la preuve qu'une longue explication de recette ne rend pas le gâteau meilleur...).
      Puissent ces vers ouvrir d'autres portes, comme celle des haïkus !
      À te lire
      JiEl

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