La rue semble pavée de toute éternité, Que tant de promeneurs ont jadis emprunté, Qu’aujourd’hui les pneus noirs avilissent, goudronnent. Aucune roue cerclée de métal n’y résonne.
La musique est ailée, qui sur des pas de danse Occupe tant l’espace que le temps. L’urgence Est dans cette rencontre. Elle calme les Dieux, Sur la terre, les hommes vont, industrieux.
Il prit une revue, pour se désennuyer, Posée sur une table basse, en faux noyer. Un magazine entier de photos de gens riches Arborant sans pudeur des sourires postiches.
Nous fûmes l’un et l’autre en ce temps de vendanges À côté, sur la pente où s’élevaient les anges, À cueillir des paniers de grappes de fruits mûrs. Au-dessus, lentement, bleuissait le ciel pur.
Nous fûmes l’un et l’autre en ce temps de vendanges À côté, sur la pente où s’élevaient les anges, À cueillir des paniers de grappes de fruits mûrs. Au-dessus, lentement, bleuissait le ciel pur.
G
M
T
Y
Nous fûmes l’un et l’autre en ce temps de vendanges À côté, sur la pente où s’élevaient les anges, À cueillir des paniers de grappes de fruits mûrs. Au-dessus, lentement, bleuissait le ciel pur.
Sur le chemin bordé de noisetiers, de frênes, Oublieux des tracas de la journée, des peines, Il progresse à pas lents, plus lents que de raison. Tout l’encourage à fuir le froid de la maison.
Soudain dans le sous-bois, les pépiements s’arrêtent Et seules quelques créatures s’en inquiètent. Aux bruits confus succède un silence apaisant, Telle est la consistance alors du temps présent.
Le tissu qui te vêt n’est plus qu’une guenille Et l’air que tu fredonnes élégamment t’habille. Où la poussière va, tu vas d’un même élan : Chaque grain devient un atome étincelant.
Le miroir et son tain qui rode par-devers M’apprennent les secrets dont je suis recouvert, Tel un manteau lamé d’illusions entropiques. À la fin, les contraires, sans effort s’imbriquent.
J’entends le vieux plancher qui craque doucement Sous les imaginaires pas de ma Maman Tandis que la poussière au-dessus s’illumine Aux rayons du soleil. Je suis d’humeur chagrine.
La neige a recouvert (la neige et non la cendre) Un peu de ma raison. Je vais sans plus attendre À notre rendez-vous, sur le parvis des Arts. Peut-être ne serais-je ainsi pas en retard…