mercredi 24 octobre 2012

Vanité

La chapelle m'attend, la lumière est secrète.
Au bout de la prière, un gouffre de poète,
Alors ne pas céder à la rage du temps,
Épanouir son âme au souffle du néant.

3 commentaires:

  1. Curieuses vanités ce soir qui m'interpellent!
    Mais ces layons menant aux vies spirituelles
    Sont-ils ceux de l'esprit qui contredit la chair?
    Des labours ordonnés, je choisis la jachère!

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    1. Pas facile de parler de cet état d'esprit qui veut passer de la chose vaine à la limpidité du vide. L'image de la jachère me plait bien : le vide fertile ! Les mots, que sont-ils au-delà des agitations de plume ou de clavier ? Qu'y a-t-il à la source des torrents de mots ? Je n'ai pas de réponse et cette non-réponse est déjà comme un silence fertile.
      Pas facile d'entrer dans cet état d'esprit, contingenté par le temps qui mesure, rageusement, le nôtre, mais je le sais, il y a des portes secrètes, des interstices du temps.
      La vanité n'est pas dans la substance (dont la chair) ni dans la pensée (ni dans tout autre plan d'existence), elle est d'en faire le tour, de s'en croire le propriétaire, de n'en pas voir l'infinie richesse, de ramener la Vérité à sa mesquine et propre perception : combien stérilisantes sont les idéologies du corps ou de l'esprit...
      Merci Mali pour ta belle réplique et pardonne tous ces mots que je te retourne : un rire, un sourire, un baiser approchent parfois tellement mieux de la Vérité !
      A bientôt,
      JiEl

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  2. Nenni, JiEL, tu n'as rien à te faire pardonner, et je te dois une explication. Je suis allée ce soir commenter le poème posté par Zest, "Vanités" justement. Notamment sur un passage qui prend Dieu à témoin; on ne peut pas plus mécréante que moi. Sur la religion, il y aurait beaucoup à dire mais ceci est un autre débat. J'ai été surprise et agacée de certaine réaction venant d'une personne qui nous a habitués à ramener tout à elle-même. Ce n'est pas dans ma nature de provoquer des conflits, j'ai donc modéré ma réponse et préféré mettre de la distance. Et puis je suis venue lire ton poème du jour et j'ai été frappée par la coïncidence qui me faisait retrouver sinon le sens, tout au moins un peu de cet univers évoqué par Zest à travers certains termes "vanité, chapelle, prière". Il me semble à présent que mes 4 petits alexandrins ont été un éxutoire, ma réaction épidermique à ce qui s'est passé.

    En même temps, c'est du bonheur de pouvoir faire écho à tes vers et j'espère que tu n'en prends pas ombrage.

    Et je ne peux qu'adhérer totalement à ta vision de la vanité et des idéologies de toutes sortes
    A bientôt

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